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Hugues Bayet favorable à une fusion de Farciennes avec Aiseau : « J’espère qu’on pourra au moins en discuter »

Début 2022, le Gouvernement wallon adoptait les dernières mesures permettant la fusion des communes, et débloquait pour ce faire une enveloppe de 100 millions d'euros. Le débat est donc lancé dans différentes entités, notamment à Farciennes où le bourgmestre Hugues Bayet s’est positionné lundi, lors du conseil communal, en faveur d’une fusion avec Aiseau-Presles. Un avis qui n’est pas forcément partagé par les dirigeants de la seconde commune.

Et si Farciennes et Aiseau-Presles ne formaient plus qu’une seule commune ? C’est loin d’être fait, mais c’est une possibilité qui ravirait le bourgmestre de Farciennes. Interpellé à ce sujet lors du dernier conseil communal, le mayeur s’est positionné comme favorable.

« J’ai confirmé qu’à ce stade, il n’y avait aucune proposition sur la table car le représentant MR du collège d’Aiseau-Presles ne veut même pas en discuter. C’est dommage, car dans tous projets, il y a des avantages et des inconvénients. C’est dommage de ne pas en parler juste pour garder sa place d’échevin… Quand on fait de la politique, c’est d’abord dans l’intérêt des citoyens. J’ai eu des contacts avec le bourgmestre qui trouvait la proposition du gouvernement intéressante. Mais il est en majorité avec le MR… », explique Hugues Bayet (PS), bourgmestre de Farciennes.

À Aiseau-Presles, ce n’est pas à l’ordre du jour

Du côté d’Aiseau-Prelses, les élus locaux estiment que leurs visions sont trop différentes. Le bourgmestre n’est pas catégoriquement contre, mais une chose est sûre : cette fusion n’est pas à l’ordre du jour. 

« Si Aiseau-Presles est courtisée, c’est qu’elle est belle. J’en suis donc fier. J’entends beaucoup parler de ces fusions, mais ce n’est pas d’actualité chez nous, dans cette législature. Nous pouvons en discuter, mais nous ne sommes pas prêts », indique Jean Fersini (PS), bourgmestre d’Aiseau-Presles.

Dans la commune, cette fusion pourrait être mal reçue, selon Jean Fersini.

« Nous n’avons pas encore bien intégré la fusion de 1977. Un Roselien se sent Roselien avant d’être Aiseau-Preslois. Un Preslois se sent Preslois avant d’être Aiseau-Preslois, etc. Il y a une reconnaissance fortement demandée dans la commune. On jongle déjà entre chaque village, il y a déjà beaucoup de travail », ajoute-t-il. 

Une fusion aux nombreux avantages 

À l’heure actuelle, Hugues Bayet espère quant à lui simplement qu’une discussion sera possible. Il voit en ce projet de nombreux avantages pour les deux communes, et surtout pour les citoyens.

« C’est clair qu’ici, à première vue, c’est déjà 14 millions d’euros qui nous viennent de la région wallonne et d’économie sur le personnel politique. On y gagnerait, en plus, toute une série de meilleures synergies qu’on pourrait mettre en place dans l’intérêt des citoyens. Ça me semble donc intéressant d’en discuter. Est-ce que ça veut dire qu’on le fera ou pas ? C’est trop tôt pour le dire. Mais refuser d’en discuter c’est un peu chevalier », explique Hugues Bayet le bourgmestre de Farciennes.

Quel sera l’avenir de ces deux communes ? Rien n’est sûr aujourd’hui. Les 2 bourgmestres sont par contre d’accord sur un point : si les discussions vont plus loin, les citoyens seront concertés avant de prendre une décision. Leur avis est primordial. 

Apolline Putman


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