Inauguration en grande pompe ce vendredi soir du Zénobe Gramme, un bâtiment emblématique du paysage carolo. Il accueille désormais le campus U Charleroi qui marque un vrai tournant pour les étudiants, mais aussi pour le développement de la Ville. Impatience et enthousiasme étaient les deux mots d'ordre de cette grande soirée.
L'impatience se lit sur les visages des Carolos. Sous la chaleur des majestueuses verrières du bâtiment, ils viennent assister à un grand moment.
"Je suis ravi de voir que ça bouge, ici, à Charleroi. Une nouvelle université, des étudiants. C'est magnifique !"
"Je pense que c'est extrêmement important pour la Ville de Charleroi et pour le monde académique et les hautes études"
"Cela manquait. Quelque chose comme ça manquait vraiment."
Ça manquait cruellement. C'est un peu la phrase qui résume bien l'enthousiasme général, y compris celui des jeunes diplômés qui auraient tant aimé faire toutes leurs études dans leur ville. Ce vendredi soir, Mouna est là pour encourager les prochaines générations.
"Totalement. Aujourd'hui, on trouve à Charleroi une université financièrement accessible, géographiquement accessible et qui leur permet de rester auprès de leur famille. Famille qui sera présente pour les épauler. Il y a une qualité d'enseignement qu'on ne retrouve pas ailleurs", se réjouit Mouna Belghomari
Et c'est bien l'un des enjeux majeurs de ce nouveau campus au coeur de la métropole: augmenter le nombre d'étudiants qui passent par ici, mais pas seulement.
"On a déjà environ 3.000 étudiants qui passent par ce campus et d'autres ailleurs dans la Ville. Dans quelques années, on espère être à 10.000. On espère encourager un maximum de Carolos à se dire que les études c'est pour eux, comment le bourgmestre Paul Magnette. Et puis, il y a plein de travail à Charleroi, dans les biotechnologies, dans l'informatique, dans les sciences de l'ingénieur. Mais il faut se former. C'est la condition clé pour trouver un emploi."
L'inauguration du campus a aussi permis de rappeler que le projet est porté par 5 partenaires de l'enseignement supérieur. Un fait inédit en Belgique.
"Cela fait des années que ce projet est en cours. C'est un peu une sorte d'accouchement, donc on est très impatients", intervient Dominique Demonté, directeur de Biopark (ULB)
"Le fait d'avoir dans une ville comme Charleroi d'un peu plus de 200 000 habitants et un périmètre de 500 000 habitants sur le territoire du grand Charleroi, une offre de formations supérieures de proximité, c'est crucial pour notre développement. Les Carolos ne le savent pas suffisamment. Nous allons nous employer à le faire savoir", ajoute Dominique Cabiaux, administrateur délégué de l'Université ouverte de la Fédération Wallonie-Bruxelles et co-président du centre universitaire Zénobe Gramme
Et puis, comment ne pas s'arrêter deux minutes sur ce bâtiment assez incroyable. Construit au début des années 1900 et entièrement rénové, grâce à une multitude de fonds. Des subsides européens ou encore wallons.
"Je dois dire que le résultat est magnifique. C'est clair que plus personne ne ferait aujourd'hui un bâtiment de ce genre. D'ailleurs, on nous prendrait pour des fous. Nous serions critiqués par tout le monde. Mais l'avoir rénové d'une manière aussi remarquable, c'est très bien. C'était une profonde injustice que de ne pas permettre à tous ces jeunes d'avoir accès chez eux à un enseignement supérieur de qualité", commente Elio Di Rupo, ministre-président du gouvernement wallon.
Une chose est sûre, c'est une nouvelle page qui s'écrit à Charleroi.