C'est une querelle qui dure depuis 10 ans autour du sentier du Laury à Jamioulx. Les citoyens veulent conserver la servitude mais ce n'est pas du goût du propriétaire qui a dévié le chemin de part et d'autre de sa propriété. Ce jeudi, deux dossiers seront débattus au conseil communal d'Ham-sur-Heure Nalinnes. Trouvera-t-on une solution pour ce chemin de la discorde ?
Le fameux sentier du Laury à Jamioulx sème la pagaille depuis une décennie dans le petit village de Jamioulx. D’un côté, il y a le propriétaire qui souhaite garder son petit havre de paix et de l’autre, il y a des citoyens, amoureux de cet écrin de verdure pour lequel, il est inconcevable d’y voir une quelconque fermeture ou modification. « Nous restons sur notre position qui est de dire que le plus facile pour la population et pour les cyclistes, c’est le nouveau tracé par la passerelle », justifie l’échevin de la mobilité Pierre Minet.
Lorsque le nouveau propriétaire est venu s’installer, un permis de bâtir a été déposé dans lequel s’est glissée une modification de la servitude du sentier du Laury sans qu'il n'y ait le moindre recours. En contre-partie, il a même installé une passerelle à ses frais (50.000 euros).
En 2018, le juge de paix a demandé de trouver un compromis qui n’a évidemment pas plu à tout le monde. « Le conseil communal doit se prononcer sur deux dossiers qui ont été introduits en même temps. Un dossier qui matérialise le compromis que l’on a trouvé avec le juge de paix et un autre (dossier) qui a été introduit par le propriétaire qui tente de matérialiser les deux sentiers existants », explique Yves Escoyez, conseiller communal.
Vous l’aurez compris donc: deux dossiers seront débattus ce jeudi au conseil communal. « Il y a un accord qui a été trouvé devant le juge de paix et si je propose de rouvrir le sentier (avec la servitude), c’est aussi un déni de démocratie d’aller contre une décision du juge de paix », précise l’échevin de la mobilité.
Cette saga sur ce chemin de la discorde où deux camps s’opposent devra trouver une issue et contenter tout le monde. Dans le cas contraire, c’est reparti pour un nouveau chemin de croix juridique au plus grand dam du propriétaire, des promeneurs, et des cyclistes.