En Belgique francophone, 1 personne sur 10 ne sait ni lire ni écrire. Un constat interpellant à deux jours de la journée mondiale de l’alphabétisation. Une de nos équipes a suivi Eddy. A 49 ans, ce bénéficiaire du CPAS analphabète est confronté à de nombreux problèmes. Il est épaulé par des aides familiales dans ses démarches quotidiennes.
Le coup de main d’une aide familiale est indispensable
Nathalie est aide familiale et est indispensable a peu près deux fois par semaine pour Eddy, qui est analphabète. En effet, sans elle, ce bénéficiaire du CPAS de Charleroi ne serait pas capable de procéder à la moindre démarche administrative, comme c’était le cas ce matin à la maison communale de Gilly.
« Je suis ici à l’administration communale de Gilly, pour venir chercher ma nouvelle carte d’identité. Sans la présence de Nathalie, mon aide familiale, il serait impossible pour moi de me la procurer. Je ne parviens pas à lire la moindre information sur la borne située à l’entrée, ce qui pose déjà un premier problème. Pareil ensuite pour le reste des démarches », affirme Eddy.
Eddy craint également de se faire arnaquer dans les magasins
Pour Rudy, se rendre seul dans une grande surface serait une réelle épreuve, puisque en plus de ne pas savoir ni écrire, il n’est pas capable non plus de calculer.
« Je suis également dans l’impossibilité de faire le moindre calcul. Dès lors dans une grande surface cela complique les choses. J’ai également peur de me faire arnaquer », ajoute Eddy.
Sans Nathalie, Eddy serait complètement perdu
De son côté, Nathalie scrute tous les intitulés des produits, mais aussi leurs prix et dates de péremption.
« Pour Eddy, il faut que je sois attentive à la date limite de consommation de tous les produits, ainsi qu’aux prix. Sans moi, Eddy serait complètement perdu », affirme Nathalie, son aide familiale.
Bref, un quotidien difficile pour Eddy et qui touche une personne sur dix en Belgique francophone.
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