A Jumet, le château Baudoux a été détruit par un incendie durant la nuit de samedi à dimanche. Un monument historique, témoin du passé industriel verrier carolo du 19è siècle, qui il y très longtemps, avait déjà connu pareille catastrophe. A l'époque, nous étions en 1886. Retour sur symbole du patronat et des luttes ouvrières.
Situé à Jumet-Hamendes, le château Baudoux a marqué l'histoire ouvrière carolo
C’est l’un des derniers châteaux des maîtres verriers de Charleroi, qui est parti en fumée durant le week-end. Véritable pan de l’histoire industrielle, le château Baudoux à Jumet avait déjà été la proie des flammes en 1886, suite à une révolution ouvrière. Il était tout un symbole, comme nous l’explique Tomy De Boos, historien et coordinateur de l’ASBL Château des Hamendes.
« C’est ici en mars 1986, que 5000 ouvriers en colère ont bouté le feu à la bâtisse ainsi qu’aux verreries voisines qui appartenaient à Eugène Baudoux. Cela faisait suite à une réduction de leur salaire. L’incendie était dans toute sa violence. On voyait les flammes sortir du magasin, les vitres volaient en éclats et en un clin d’œil les meubles, les voitures et les vins que contenaient la cave, sont pillés. Cet évènement lança une véritable révolution ouvrière dans toute la région », explique Tomy De Bons, historien et coordinateur de l’ASBL Château des Hamendes.
Un pan de l'histoire qui a lancé la carrière politique de Jules Destrée
Un incendie, qui à l’époque avait déclenché la carrière politique d'un certain Jules Destrée…
« Jules Destrée était à l’époque un jeune avocat au barreau de Charleroi. C’est lui qui défendit les deux principaux accusés de ce terrible incendie et lorsque le verdict est tombé (les deux accusés ont été reconnus coupables), il a décidé de lancer sa carrière politique, en mettant u devant de la scène le combat pour la justice sociale défendue par le tout jeune P.O.B. Il arrêta par la même occasion son métier d’avocat », ajoute Tomy De Boos.
Un site régulièrement squatté ces derniers temps
A l’abandon depuis de nombreuses années et visiblement squatté, le château Baudoux était avec le Château Mondron, un lieu de résidence patronale typique de la prospérité économique de la fin du XIXe siècle.
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