L'avenir de l'athlète belge Ismael Debjani est incertain puisque son contrat avec l'Adeps se termine le 31 décembre prochain. Les objectifs demandés n'ont pas été atteints et sa participation au Jeux olympiques de Paris est donc remise en question.
Âgé de 32 ans, le recordman belge du 1 500 mètres est dans une impasse. À moins de trois mois de l'expiration de son contrat, tout est remis en question. Le Carolo espère trouver un accord avec l'Adeps pour terminer sur une bonne note et conclure ainsi sa carrière d'athlète professionnel.
Ismael Debjani détient le record de Belgique du 1 500 mètres et son prochain objectif est de participer au Jeux olympiques de Paris en 2024 mais son employeur, l’Adeps, pourrait ne pas lui offrir cette possibilité. « J’ai beaucoup de questions qui me traversent l’esprit, commente l’intéressé. Je ne sais toujours pas à quoi m’attendre le 1er janvier (date de fin de son contrat, NDLR). Est-ce que je serai athlète professionnel ? À mi-temps ? Ou au chômage ? »
Car dans son contrat, il devait respecter certains objectifs fixés par son employeur qui n’ont pas été atteints. « Un top 8 à Munich au Championnat d’Europe mais je termine 12e. Aux JO de Tokyo, je devais faire une finale ou courir le 1 500 mètres en 03:32:00, finalement je termine demi-finaliste et je bats le record de Belgique en faisant 03:33:06. Mais malheureusement, ce n’est pas assez pour mon employeur. »
Nous avons contacté le cabinet de la ministre wallonne en charge des Sports, Valérie Glatigny, qui a répondu par voie de communiqué :
« Nous ne commentons pas des déclarations portant sur un processus en cours, par respect pour les autres athlètes concernés. Pour rappel, les modalités d’évaluation sont à la fois connues des athlètes et objectives, basées sur leurs résultats sportifs (…). Rappelons enfin que M. Debjani bénéficie d'un financement de la FWB depuis 2017. »
Être athlète professionnel, c’est se consacrer à plein temps à son travail.
« Si j’ai un mi-temps, je ne vais pas m’entraîner à courir 10 kms au lieu des 20 kms habituels, explique l’athlète carolo. La moindre des choses est d’avoir un mi-temps jusqu’à Paris, et puis, j’arrêterai ma carrière. »
On est surtout très loin de l’image que l’on a des athlètes qui gagnent des millions. Être athlète en Belgique, c’est une profession comme une autre avec un salaire comme un autre.
Il serait dommage pour lui de sortir par la petite porte. Il lui reste un dernier sprint, un sprint final avant d’entamer de manière plus sereine sa seconde carrière, celle d’éducateur.
O.Boh