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La FGTB Charleroi & Sud Hainaut réagit à "l'affaire" Vertenueil

C’est officiel depuis ce midi, le nouveau président provisoire de la Fgtb est le liégeois Thierry Bodson.  Il a « profité » d’un faux pas de son homologue Robert Vertenueil qui aurait pactisé avec le diable MR.  Un changement de présidence qui se ressentira très vite dans toutes les instances dont celles de Charleroi. 

Hier, lundi 8 juin, Robert Vertenueil, le désormais ex-président de la FGTB, a dû s’expliquer devant les patrons de centrales et des interrégionales de l’organisation syndicale. A l’issue de cette réunion, il a été dit qu’il devait quitter la présidence du syndicat.

L’onde de choc touche bien évidemment Charleroi, où les militants se sont également offusqués de la présence du président du MR, Georges-Louis Bouchez dans les locaux de la FGTB.  Vincent Pestiau, le secrétaire régional de la FGTB Charleroi & sud hainaut comprend la frustration des militants. 

« Depuis pratiquement trois ans, la FGTB wallonne avait lancé une campagne « merci le MR » pour souligner les luttes sociales importantes menées par le syndicat tant au niveau fédéral que wallon durant la gouvernance MR. Donc, il fallait être cohérent, et voir le président du MR dans les locaux de la FGTB en a fait réagir plus d’un. »

Démission forcée : une première à la FGTB

Quelle faute Robert Vertenueil a-t-il commise ? Pour rappel, il a reçu le président du MR, Georges Louis Bouchez à la Fgtb pour un entretien reporté dans le journal "le soir".  Mais est-ce vraiment le fond du problème, Vincent Pestiau relativise. 

« Le premier reproche que nous adressons au camarade Robert, c’est d’avoir mis sur la table des discussions avec le président du MR le pacte social.  Celui-ci n’est absolument pas à l’ordre du jour de notre syndicat. Robert Vertenueil n’avait pas mandat pour discuter de ces questions.  C’est quand même le MR et la NV-A qui ont affaibli la sécurité sociale, il est donc tout à fait normal que l’attitude du président nous choque. »

Et il n’a pas fallu longtemps avant que les instances du syndicat ne demandent au président Vertenueil de venir s’expliquer. La décision qui est tombée à la suite de cette rencontre est sans appel et c’est surtout du jamais vu. 

« Moi en tout cas depuis que je suis à la FGTB c’est la première fois que je vis une démission forcée.  Mais il est clair que qui que nous soyons nous parlons toujours sous mandat de nos instances et si à un moment donné, on déborde ou on s’exprime sans mandat, il faut se poser la question de savoir si on représente toujours le mouvement. »

Et si l’on en croit Vincent Pestiau, le débat aura été houleux, mais démocratique. 

« Il faut aussi remarquer que Robert a eu une attitude très courageuse en remettant son mandat aux mains des différentes instances pour savoir s’il avait toujours la confiance des représentants syndicaux, on connait aujourd’hui le résultat. »

Une démission politique et sous influence ? 

Certains membres de parti politique voient aussi dans cette démission une décision plus politique que démocratique avec une influence non négligeable du PTB et un revirement à gauche toute

« On nous prête toujours des alliances tantôt avec le PS, le PTB demain pourquoi pas Ecolo. Il faut savoir que dans tous les cas, les travailleurs sont assez grands pour prendre des décisions à l’intérieur des structures, de manière démocratiques et sur base des statuts de l’organisation tout simplement."

Thierry Bodson un nouveau venu, mais pas un inconnu 

C’est Thierry Bodson, le patron de la FGTB Wallonne qui migre au poste de président, il laissera lui-même la place à Jean-François Tamellini de Mons.  Thierry Bodson n’est donc pas un nouveau venu et son accession à la présidence est tout sauf une surprise.

« Il a 40 ans de syndicalisme, il connait bien la maison, il est reconnu pour la connaissance des dossiers, il est connu aussi du monde patronal.  Il arrive à un moment très important dans cette fin de crise sanitaire où il faudra défendre les travailleurs sur des dossiers importants comme les licenciements en entreprise. Il faudrait un moratoire pour calmer les ardeurs des patrons.  Il faut aussi repenser la sécurité sociale. »

On a vu les conséquences de l’affaiblissement de la sécurité sociale, durant la crise sanitaire, il faut repartir au combat pour la soutenir et surtout il soutenir les travailleurs pour qu’ils ne tombent dans une plus grande précarité encore. Ce sera en tout cas le message de la FGTB. 

Une nouvelle ère s’ouvre pour le syndicat avec l’arrivée de Thierry Bodson. Et Charleroi ne sera pas en reste, le nouveau président connait bien notre région, il est régulièrement présent aux rassemblement du 1er mai carolo.  Nul doute qu’à l’avenir il sera encore mieux accueilli. 

 


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