L’utilisation de bodycams par les policiers n’est pas quelque chose de nouveau. Plusieurs zones de police les utilisent déjà quotidiennement. Avec le projet de loi approuvé récemment par le Conseil des ministres, on sait désormais dans quelles circonstances et de quelle manière les policiers peuvent enregistrer les images et le son durant les interventions.
Elles sont petites et elles se portent sur le torse, ce sont des bodycams. Certaines zones de police en sont déjà équipées comme c’est le cas à Châtelet-Farciennes et Aiseau-Presles. Désormais, le port de ces petites caméras va être généralisé à toutes les zones de police qui le souhaitent. « Ce n’est pas que pour les policiers, c’est aussi une bonne chose pour le citoyen, nuance Jean-Marie Hottat, le président du syndicat de la police, le Sypol/be. Si un citoyen estime avoir rencontré un problème avec un policier, c’est la justice qui décidera qui a fait une faute. »
C’est le policier qui décidera d’activer manuellement la caméra. Il n’y aura donc pas d’enregistrement permanent. « Demander à chaque policier d’activer sa caméra à chaque intervention, ça risque de devenir difficile pour le stockage. Surtout que les images sont gardées au maximum 30 jours. »
La caméra sera donc activée en cas de situation conflictuelle, mais aussi en cas d'accident de la route ou de cambriolage. Pour le syndicat, c’est une arme administrative et de dissuasion.
« À partir du moment où il y a un enregistrement qui est fait, tout est clair. C’est soit l’un qui a fauté, soit l’autre ou soit la responsabilité est partagée. Mais il n’y a pas que ça, il faut regarder le retour que l’on a en rue car ça calme pas mal les esprits, et dans les deux sens », conclut le président du sypol.be.
La zone de police de Charleroi dit ne pas être au courant de ce projet de loi et on voit mal comment les policiers carolos puissent être équipés de ces bodycams puisqu’il n’y pas de budget prévu pour ce type de dépense. En revanche, la police fédérale sera bientôt dotée de 3 100 bodycams pour un budget de 3,2 millions d’euros.
O.Boh