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Le délai raccourci pour rendre les déclarations fiscales submerge les comptables

Il reste 14 jours aux comptables pour rendre les déclarations fiscales de leurs clients. L’an dernier, la date ultime était fixé à fin octobre. A cause de ce rabais, les déclarations doivent être rendues pour fin septembre. C’est une véritable course contre-la-montre. 

Dans ce bureau comptable et fiscal, on s’affaire à encoder les dernières déclarations fiscales. C’est la dernière ligne droite car cette année, l’Administration fiscale a décidé de raccourcir le délai de 5 semaines. « Le ministre (Vincent Van Peteghem, NDLR) a décidé de nous enlever 5 semaines de délai, explique Marie-Dominique Jadoul, experte comptable fiscaliste. Les déclarations sont de plus en plus compliquées et avec moins de temps, c’est quasi impossible. Même en annulant les congés et en faisant de très longues journées, on risque d’être trop court pour être dans les délais. » 

Les journées se ressemblent avec parfois des journées de travail de 14h. Au-delà du délai raccourci, il y a ces fameuses lois pot-pourri qui sont souvent publiées au moniteur belge fin décembre et qui ont surtout un effet rétroactif. 

« Je prends l’exemple d’une infirmière indépendante. Son outil de travail principal est sa voiture, explique la comptable. Au mois d’avril elle décide d’acheter une voiture qui émet X grammes de CO2. Avant la nouvelle réforme, elle pouvait déduire 90%  alors que maintenant, elle ne peut en déduire que 60%. On a beau leur expliquer que ce n’est pas évident et on a l’impression de leur donner de mauvais conseils. Donc on prend l’habitude de leur dire que le conseil qu’on leur donne aujourd’hui ne sera peut-être pas le même dans quelques mois. Si quelqu’un a une boule de cristal, je prends. »

A cause de ces lois, le programme informatique n’est pas à jour, ce qui provoque un effet boule de neige. « C’est à cause du fait que l’administration doive mettre les calculs fiscaux à jour que ça prend du temps. Du coup, cela ne nous permet pas d’avoir le programme plus tôt dans l’année. Il faut que les politiciens comprennent que les législations imposées en fin d’année avec effet rétroactif au début de l’année, ce n’est juste pas possible. »

On est loin d’être passif donc puisqu’on s’active à vouloir respecter les délais. Après avoir été au chevet des indépendants durant la crise covid, les comptables doivent désormais trouver des subtilités pour amortir la hausse des prix de l’énergie. 


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