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Le Mouvement "Altéo" lance une campagne de sensibilisation sur le numérique pour les personnes vulnérables

Le Mouvement social de personnes malades, valides et handicapées "Altéo" lance une campagne d’éducation permanente "On ne passe pas au numérique du jour au lendemain". Le but est de sensibiliser un maximum de personnes face aux difficultés numériques que peuvent connaitre les personnes plus vulnérables. Un cube numérique a été installé dans un centre commercial de Charleroi proposant des épreuves que peuvent vivre les personnes en difficulté.

De nos jours, il est parfois plus facile de prendre des rendez-vous médicaux en ligne ou acheter son ticket de train sur une application mais toute la population n’a pas la même facilité face au numérique. Afin de permettre aux personnes de se rendre compte des difficultés que peuvent rencontrer les personnes vulnérables ou fragilisées, le mouvement social des personnes malades et handicapées, "Altéo" a installé un cube numérique dans un centre commercial à Charleroi.

"Ce que l’on a voulu mettre en évidence sont des actes du quotidien, explique Hélène Carpiaux, responsable communication Altéo. On a par exemple une scène qui se déroule au restaurant, on voit que le QR code est une chose qu’on utilise de plus en plus lorsque nous mangeons en extérieur. À travers ces épreuves, on a voulu mettre l’accent sur les actes du quotidien qui ne sont pas toujours faciles pour les personnes plus vulnérables." 

39% des Belges ont de faibles compétences numériques

En Belgique, près d’une personne sur deux est en situation de vulnérabilité numérique. 

En 2021:

  • 46% des personnes âgées de 16 à 74 ans sont en situation de vulnérabilité numérique.
  • 39% ont de faibles compétences numériques et 7% n’utilisent pas Internet. 
  • Un ménage sur cinq avec de faibles revenus ne peut pas se permettre de disposer d’une connexion Internet. 

Le recours au numérique a augmenté durant la crise Covid à tel point qu’il s’agit parfois de la seule porte d’entrée à certains services de base.

L’aide des enfants

Mais pour la plupart des personnes plus vulnérables au numérique, elles peuvent toujours compter sur leurs enfants.

"La seule chose que je sais faire avec mon ordinateur c’est envoyer des e-mails, explique Gaëtano. Mais heureusement, chaque fois que je rencontre des difficultés, mon fils m’aide. Il a installé un programme sur mon ordinateur qui lui permet d’en prendre possession et arranger ce qui ne fonctionne pas."

À travers ces épreuves, le mouvement social "Altéo" remarque cette fracture numérique entre la population qui manie facilement l’informatique et la deuxième qui est totalement laissée sur le carreau… 

Clara Declercq. 


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