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Le MR encourage Charleroi à lutter contre les extrémismes : le PTB est visé

Ce soir, le conseil communal de Charleroi se réunira une dernière fois avant les vacances. Ce conseil s’annonce riche en débats, avec notamment l’ajout d’un point par le chef de groupe MR Nicolas Tzanetatos qui vise à lutter contre l’extrémisme et le populisme.

Selon lui, si Charleroi se déclare ville antifasciste et lutte contre l’extrême droite, elle doit également se positionner par rapport aux extrémismes de gauche.

« Le point a pour but d’inciter le collège à sensibiliser, à travers l’enseignement, à l’ensemble des extrêmes. On connait l’extrême droite, souvent pointée du doigt. Mais il y a également l’extrême gauche : le régime communiste a fait énormément de victimes à travers l’histoire et continue d’en faire aujourd’hui », indique Nicolas Tzanetatos (MR), conseiller et chef de groupe. « On doit avoir une ville qui se positionne en termes de démocratie et de respect de ses valeurs. Et vu les propos du deuxième parti de notre conseil communal, on en est encore loin. »

Le MR a pour but de permettre aux plus jeunes de connaitre l’histoire et les dangers des deux extrêmes et non pas seulement d’une seule.

 

Le PTB dans le viseur

Le PTB est directement visé par cette intervention puisqu’il est désigné comme d’extrême gauche.

« Il est le seul parti à faire l’apologie du communisme, sans en pointer les dérives. Je ne connais pas un seul pays dirigé par les communistes qui est heureux. On n’oserait pas aller manifester dans ces pays et s’opposer au gouvernement comme on le fait en Belgique », indique Nicolas Tzanetatos.

« En mettant sur le même plan un vrai parti de gauche radical et l’extrême droite, le MR banalise cette dernière. C’est une grave atteinte à tout ce qu’on a acquis aujourd’hui. Le MR attaque simplement le PTB à un an des élections », répond Pauline Boninsegna, conseillère et cheffe de groupe - PTB

 

Se méfier des 2 extrêmes

Pour le chef de groupe, l’extrême gauche doit faire l’objet d’une vigilance particulière, tout comme l’extrême droite. Il craint qu’elle ne soit un danger pour notre démocratie.

« Affirmer que la démocratie belge est un système qui ne fonctionne pas, c’est faux et ça nuit à l’image de nos institutions. C’est le danger. Quand le PTB sera au pouvoir (si on vote pour lui et s’il accepte), vous verrez de quelles manières nous pourrons ou pas nous exprimer pour contester leur point de vue », craint le chef de groupe MR.

« On ne peut pas critiquer les institutions ? Mais peut-on alors critiquer le fait que la classe politique se sert avant de servir les gens ? Je pense que derrière, il y a la volonté de faire taire un parti qui conteste les privilèges des politiciens qui a eu lieu pendant des années », rétorque la cheffe de groupe PTB.

Le sujet risque de susciter le débat lors du conseil communal, mais pas seulement. Le MR a également rédigé une proposition de résolution à ce propos qui sera déposée à la Fédération Wallonie Bruxelles, mais aussi dans toutes les grandes villes.

Vous pourrez obtenir plus d’informations à ce sujet et sur les autres thématiques discutées lors du conseil communal de ce soir sur notre site internet.

 

La réponse de l’échevine lors du conseil communal

Julie Patte (PS), échevine de l’Enseignement, a répondu :

« Les élèves sont confrontés à l’histoire de ces différents régimes notamment lors de leur cours d’histoire : identifier les caractéristiques d’une idéologie, identifier un régime autoritaire … Ils en apprennent également plus sur le national-socialisme, le stalinisme, … Diverses actions sont aussi menées pour sensibiliser les élèves aux dérives des extrémismes et au devoir de mémoire. J’espère que ça vous rassurera. »

A.P.


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