Jeudi soir, la Ruche a été le théâtre d’un débat organisé par le Mouvement Réformateur sur l’insécurité à Charleroi. La salle était comble et pour débattre de ce sujet ô combien délicat, Denis Ducarme, Nicolas Tzanetatos et le président du parti Georges-Louis Bouchez étaient au devant de la scène pour émettre leurs idées et proposer des solutions à propos de la sécurité de la plus grande métropole wallonne.
L’insécurité est un sujet que s’approprie le Mouvement Réformateur de Charleroi à deux ans des élections. Leur leitmotiv : réorganiser pour mieux fonctionner. « On est lanterne rouge pour pas mal d’infractions. Le procureur du Roi avait bien décrit que Charleroi avait explosé en terme d’atteinte à la personne: les homicides volontaires, les tentatives d’assassinat. Ça fait froid dans le dos, confie Nicolas Tzanetatos. On doit s’y intéresser (à l’insécurité, NDLR), on est à deux ans des élections et c’est peut-être déjà un peu trop tard mais je reste positif donc il n’est jamais trop tard. »
Après avoir établi des constats, on s’attendait à ce que le parti libéral propose des solutions.
« Nous devons veiller à augmenter le nombre de policiers, avance Denis Ducarme. Quand je vous dis qu’il manque 100 policiers, cela représente 10 % du cadre. C’est énorme. Un bon nombre de villes fonctionnent avec un cadre complet. Nous n’avons pas fait d’énorme progrès sur le plan du bien-être du policier. Vous avez toujours ces policiers qui vivent et qui travaillent dans des containers ou qui doivent porter des gilets pare-balles qu’on asperge de ‘frebeze ’, car les policiers doivent se les partager. »
Les renforts arrivent !
Un souci qui sera résolu à partir du mois de mars prochain puisque des effectifs supplémentaires viendront renforcer la police de Charleroi qui est victime de son manque d’attractivité. « Il faut permettre aux policiers d’avoir un équipement de meilleure qualité, remettre en place l’agent de quartier pour permettre une meilleure relation avec le citoyen et avoir une présence sur le terrain, c’est essentiel », suggère Nicolas Tzanetatos.
Alors, on pourrait se dire que les travaux vont améliorer la sécurité à Charleroi, mais pour le MR, ce n’est qu’une façade, il faut agir.
« Ce n’est pas parce qu’il y a quelques travaux dans la ville que tout va bien, ironise Denis Ducarme. Ce n’est pas parce qu’il y a quelques travaux que monsieur Magnette va pouvoir couper quelques rubans devant les flashes des photographes que tout va bien, enchérit-il. Non, tout ne va pas bien à Charleroi. On est là pour le dire et on est pour là pour agir. »
La Mouvement Réformateur l’a annoncé : il présentera son projet sur la sécurité à Charleroi à partir de janvier 2023. Un sujet délicat mais incontournable, notamment pour combattre certaines idéologies qui en font leur terreau.
O.Boh