Après avoir connu plusieurs vagues de crises diverses ces dernières années, les CPAS wallons réclament plus de moyens pour qu’ils puissent accomplir leurs missions premières afin d’assurer les droits primordiaux des personnes fragilisés. De plus, le pourcentage de bénéficiaires ne cesse d’augmenter, des demandes d’aides également, sans augmenter le personnel. Rencontre au centre public d’action sociale de Beaumont.
Depuis les différentes crises que nous avons connues ces dernières années, les centres publics d’action sociale du Pays sont de plus en plus prisés par les Belges. Face à cela, les 262 CPAS wallons continuent à assumer les situations de grandes précarités, une précarisation croissante d’une classe moyenne qui l’est finalement de moins en moins.
" Beaumont est composé de 7.200 habitants et pourtant le pourcentage de bénéficiaire du CPAS ne cesse d’augmenter au fil des années, indique Florent Descamps, président du CPAS de Beaumont. Un pourcentage qui a un impact sur nos finances locales, car 45% du budget de la commune est consacré pour les revenus d’intégration sociale (RIS). Je pense que de nombreuses personnes ont quitté le chemin du chômage pour s’inscrire au CPAS et donc on doit assumer. On le voit également dans le domaine de l’insertion socioprofessionnelle. "
Manque de personnel
Mais le personnel des différents centres publics d’action sociale fait face à certains comportements violents de la part des bénéficiaires. Un nouveau phénomène auquel sont confrontés les CPAS qui peinent donc à maintenir le personnel ou recruter de nouveaux travailleurs.
" Les missions sont de plus en plus nombreuses et doivent être assurées par le personnel du CPAS, explique le président. Malheureusement, nous n’avons pas suffisamment de moyens pour engager du personnel supplémentaires, c’est regrettable. "
La fédération des CPAS aimerait revenir aux trois principes de bases du centre à savoir nourrir les personnes dans le besoin, les loger et les aider à trouver un travail.
Mais un constat marquant a été soulevé par les CPAS, la distribution de colis alimentaire a grimpé ces dernières années, en 2021 près de 70.000 personnes ont eu recours à une aide alimentaire, toutes formes d’aides alimentaires confondues.
Plusieurs propositions sont faites par la fédération des CPAS pour revenir à une situation sociale plus stable et plus apaisée. Mais, le chemin est encore long avant de pouvoir répondre davantage aux besoins croissants des bénéficiaires.
Clara Declercq