Les ratons laveurs, bien qu’ils soient extrêmement mignons, sont une espèce très envahissante surtout en Wallonie, on en compte pas moins de 70.000. Un d’entre eux a d’ailleurs été aperçu non loin de la Grand-Place de Chimay. Mais alors en quoi cet animal plutôt nocturne est-il nocif pour l’environnement?
Un raton laveur a été aperçu aux alentours de la Grand-Place de Chimay. Cet animal, bien qu’inoffensif, avec sa queue rayée et son masque noir sur la frimousse, pose en réalité plusieurs problèmes tels que des virus et des parasites.
" Ce n’est pas une espèce protégée, mais problématique, indique Anne Weiserbs, biologiste au département études - Natagora. Le raton laveur pose de gros problèmes, car il est vecteur de plusieurs maladies et est nuisible pour nos carnivores tels que la marte, le renard. Puis surtout ça mange tout, ça monte facilement dans les arbres pour attraper des nids d’oiseaux. Il ne faut donc certainement pas aider cette espèce, car il faut savoir qu’elle pose énormément de problèmes pour notre environnement. Comme c’est un animal nocturne, on le voit très peu, mais si vous mettez des pièges à photos dans votre jardin vous pouvez peut-être en apercevoir la nuit. Il est arrivé en Allemagne en 1930 pour des élevages pour la fourrure et par la suite, les ratons laveurs sont arrivés en Belgique lors de la Seconde Guerre mondiale, car les soldats ont emmené les ratons laveurs dans les bases de l’OTAN comme animaux de compagnie. Ils se sont échappés partout en Europe et se sont reproduits. C’est une espèce qui s’est bien adaptée chez nous, elle n’a aucun prédateur et mange tout. Le raton laveur n’a pas peur des humains donc il peut facilement aller manger dans les poubelles."
On estime actuellement que plus de 70.000 ratons laveurs se trouvent en Wallonie. L’animal se laisse facilement apprivoiser et se rapproche de plus en plus des villes. Mais, il peut facilement détruire des garages, des potagers, des pelouses ou encore des toitures.
" Il vient dans les poubelles, confie la biologiste du département études. Il va facilement se laisser amadouer, approcher, mais ça reste un animal sauvage donc il faut faire attention à cela. On ne sait rien faire pour qu’ils quittent le territoire et il ne faut surtout pas essayer de les nourrir pour ne pas aggraver l’invasion."
Si vous apercevez donc un raton laveur, le mieux est de le laisser gambader et ne pas l’approcher, car il risque de vous transmettre des maladies infectieuses.
Clara Declercq