En octobre, une nouvelle monnaie locale verra le jour dans notre région. Après, entre autres le Carol’Or dans la région de Charleroi, le Semeur pourra être utilisé dans de nombreux commerces de l’Entre-Sambre-Et-Meuse. Une nouvelle façon plus solidaire de concevoir le commerce qui est en plein essor en Wallonie.
En route vers une monnaie locale pour l’ESM
Bientôt, dans cette entreprise de cosmétique chimacienne, on pourra payer dans la future monnaie locale, le Semeur. Un nom choisi pour sa notion d’essaimage, mais aussi parce qu’il contient E S M pour Entre-Sambre-et-Meuse. Elle couvrira 12 communes. Aujourd’hui, une partie des partenaires s’étaient réunis pour en parler.
« Je m’intéresse très fort aux monnaies locales, nous explique Larissa Thunus, la patronne des cosmétiques ‘’La petite sorcière’’. Je veux vraiment soutenir ce projet parce que je veux dynamiser l’économie locale. Je trouve que faire de l’argent sans avoir un sens derrière, qui soit social ou culturel, ça n’a pas vraiment de sens. »
Le Semeur, c’est une monnaie locale, citoyenne et complémentaire qui couvrira tout le sud de l’Entre-Sambre-Et-Meuse, de Beaumont à Viroinval, Florennes ou Chimay. Elle sera fonctionnelle dès octobre prochain.
Le Semeur, la future 16ème monnaie locale chez nous
Il y a déjà 15 monnaies locales en Wallonie et à Bruxelles, dont le carol’Or à Charleroi ou le LumSou à Namur. Trois autres verront le jour en 2020. Dont le Semeur.
« L’objectif de la monnaie, c’est de défendre des valeurs, explique Michaël Horevoets, volontaire du groupe monnaie locale. Des valeurs environnementales, sociales, de bonne gouvernance et l’ancrage local. Pour garder l’argent dans l’économie locale et pas sur les marchés financiers et les bourses. Ca va s’adresser à tout prestataire de biens et services qui est prêt à l’utiliser et qui entre dans nos valeurs, et à tout citoyen qui veut favoriser les commerces qui partagent ces valeurs. »
Des associations partenaires
La Maison des Associations de Chimay participe aussi au projet puisqu’elle soutient les associations sur le même territoire que le Semeur. Amélie Paquet, sa coordinatrice:
« Le but, c’est qu’à terme, les associations qui viennent chez nous puissent payer les services qu’on leur propose. On veut vraiment créer un maillage local, éviter que les associations doivent sortir de la région pour avoir accès aux services. »
Et la création est aidée par Financité, une asbl d’éducation permanente qui, entre autres, soutient les monnaies locales. Joëlle Tétart, animatrice régionale asbl Financité:
« Nous contribuons aussi à mettre en rapport toutes les associations qui s’occupent de monnaies locales, pour créer un véritable réseau de solidarité, notamment avec un partage de compétences entre eux. Nous insistons sur le fait que ces monnaies sont locales et citoyennes qui sont créées pour le citoyen pour que la monnaie servent les intérêts de chacun et chacune dans le respect de l’environnement et de la planète. »
Réunion citoyenne ce 15 juillet à Chimay
Et cette monnaie locale a, ente autres été initiée par les Plans de Cohésion Sociale de Florennes et Philippeville en 2018. Mais aussi l’ACRF-Femmes en milieu rural, ainsi qu’une dizaine de citoyens actifs qui se réunissent tous les mois pour préparer le lancement de la monnaie.
Et la prochaine étape, ce sera une assemblée citoyenne ce mercredi 15 août à 19 heure à la Maison es Associations à Chimay. Pour déterminer à quoi vont ressembler les billets. Pour qu’ils soient en circulation en octobre. Ne soient pas que cosmétiques, mais deviennent monnaie courante.