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Legoland Benelux installera ses briques sur le site Caterpillar de Gosselies en 2027

Cette fois, c’est fait ! Un parc d’attractions Legoland verra bien le jour sur l’ancien site de Caterpillar Gosselies. Ce mardi 30 août au matin, un protocole d'accord non contraignant (Head of Terms) a été signé dans le Centre de Découverte Lego (Discovery Centre) au sein du centre commercial Docks à Bruxelles. Un accord signé par la Région Wallonne, l'Etat fédéral et le groupe Merlin Entertainments. 

Il s'agit donc d'une très bonne nouvelle pour Charleroi, comme le confirme le Secrétaire d'État pour la Relance et les Investissements stratégiques, Thomas Dermine

"Cela fait trois ans que l'on y travaille. Et après de nombreuses tentatives avec d'autres repreneurs potentiels qui étaient intéressés par l'emplacement stratégique du site, c'est finalement le groupe Merlin qui va concrétiser cette reconversion, presque 6 ans jour pour jour après la fermeture de Caterpillar Gosselies. C'est une excellente nouvelle pour le redéploiement économique de Charleroi". 

L’ouverture du parc est prévue pour avril 2027, si le timing des différentes phases est respecté, d'autant que l'on connait actuellement d'importantes contraintes liées au retard ou à l'indisponibilité de certains matériaux dans le secteur de la construction.

De Caterpillar à Legoland : le chemin a été long et difficile

Les nombreuses tractations ont donc porté leurs fruits. Pourtant, la reconversion de l’ancien site de Caterpillar était un véritable défi. Il y a presque 6 ans, le 2 septembre 2016, c’est la douche froide pour Caterpillar Gosselies. Nous avions d'ailleurs consacré une édition spéciale pour la fermeture du site. La direction américaine du groupe annonce la fermeture du site. 2.200 travailleurs et des dizaines de sous-traitants restent sur le carreau.

S’en suit, un long travail des cellules de reconversion. Les derniers salariés quittent l’usine fin 2017 et quelques mois plus tard, Caterpillar cède son site à la Région wallonne. Il fallait alors trouver un repreneur. Une piste semblait sérieuse avec le groupe chinois Thunder Power pour la fabrication de voitures électriques, mais le projet sera finalement avorté. 

Depuis trois ans donc, les forces vives locales, avec la Région wallonne et le Fédéral ont beaucoup travaillé avec le groupe Merlin qui gère les parcs d’attractions Legoland. Le projet est désormais sur les rails. 

L’arrivée de Legoland à Gosselies devrait générer plusieurs milliers d’emplois, directs et indirects. Sans oublier le développement de nombreux secteurs comme l’hôtellerie.

Quelques chiffres

Legoland Benelux ouvrira donc ses portes en avril 2027, si tout va bien. Les 90 hectares du site Caterpillar sont réutilisées, mais dans un premier temps, le parc ne sera implanté que sur 70 hectares, soit quasiment les 3/4 de l'ancien site. Les 20 hectares restants serviront à agrandir le parc d'attraction par la suite. On devrait donc y retrouver un parking de 11 hectares, huit zones thématiques, un hôtel resort et une série d'attractions phare !  

Cette implantation est un tournant majeur pour Charleroi, la Wallonie, mais aussi la Belgique, puisqu'il s'agit du 4e Legoland en Europe et du 14e Legoland au monde ! 

Un investissement colossal avec une relance économique à la clef 

Au total, l'investissement de ce parc s'élève entre 370-400 millions d'euros. Il devient donc le deuxième plus gros investissement réalisé en Wallonie au cours des 10 dernières années, après Google à Mons.

Ce montant est réparti entre différents partenaires, dont les pouvoirs publics, Merlin Entertainments, la Société Fédérale d'Investissement et à travers un financement bancaire. "Un investissement important, mais des retombées considérables" insiste Willy Borsus, puisque dès son ouverture, un millier d'emplois seront créés, dont 800 directs, la plupart au profil infra-qualifiés. Selon Paul Magnette, ces emplois pourront continuer à croitre par la suite :

"Le groupe va utiliser au départ les 2/3 du site, mais continuera à s'étendre et investira, tous les ans, plus de 10% de son bénéfice pour continuer à développer de l'activité. En terme d'opportunité d'emploi, en particulier pour les jeunes de la région de Charleroi, c'est une chance inouïe" 

Et les retombées ne s'arrêtent pas là ! En effet, on estime que la fréquentation du parc se situerait entre 1,5 millions et 2 millions de visiteurs par an.

Un lieu stratégique en tout point

Tant d'un point de vue économique que touristique, l'ancien site industriel Caterpillar est un point hautement stratégique. Il est d'abord très accessible de part sa proximité avec l'aéroport Brussels South Charleroi, les gares, mais aussi au croisement de deux autoroutes très fréquentées : l'E42 Mons/Liège et l'E420 Bruxelles/Charleville-Mézières. 

A l'échelle belge, c'est l'endroit parfait pour créer un nouvel écosystème touristique comme l'a souligné Elio Di Rupo à de multiples reprises : 

"Quand on regarde la Wallonie avec Legoland, Pairi Daiza et ses belles villes avoisinantes, on a un écosystème qui permet à des familles de rester en Wallonie. Elles peuvent aller à Charleroi, Ath, Mons, Namur, cela créer un écosystème extrêmement important. Et puis pour l'image de marque de la Wallonie, de Charleroi et de la Belgique, ça crée un effet positif" 

L'implantation de ce nouveau parc d'attraction va également tirer les petites entreprises et les commerces vers le haut, créant ainsi un écosystème économique.

Enfin à une échelle plus européenne, le Chief Operating Officer (COO), John Jakobsen, du groupe Merlin Entertainments souligne aussi la position stratégique et surtout centrale de Charleroi. En effet, la ville est bien localisée pour toucher l'ensemble du marché belge, le nord de la France, l'est de l'Allemagne, mais aussi le reste du Benelux.

Il ne reste plus qu'à attendre la concrétisation de l'accord, qui devrait se faire avant la fin de l'année 2022. "Même s’il reste certains éléments à concrétiser, la signature de ce « Head of terms » est une étape indispensable à la réussite d’un magnifique projet pour le développement de Charleroi Métropole", ajoute Renaud Moens, Directeur Général d'Igretec. "C’est également la preuve que la SORESIC, qui réunit IGRETEC et la SOGEPA, est un outil collaboratif et efficace pour la gestion de l’ancien site Caterpillar".

D'ici là, SORESIC doit encore dépolluer le site avant de penser à construire les bases de Legoland, mais la relève est assurée sur l'ancien site Caterpillar et s'apprête à réjouir les petits et les grands.

 

Noélie Detry et Christophe Baneton


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