Après la région wallonne, nous vous proposons un débat sur la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les élus du parlement wallon siégeront aussi à la fédération. Même si les enjeux sont très différents…
Un enseignement de qualité pour les jeunes
La Fédération Wallonie-Bruxelles gère une des compétences les plus complexes : l’enseignement et la formation. Une tâche compliquée quand on sait que 46% des jeunes de 15 ans ont déjà doublé en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous faisons figure de mauvais élèves au niveau mondial puisque la moyenne de l’OCDE est de 12%!
Pour y remédier le pacte d’excellence a été créé… Objectif : renforcer la qualité de l’enseignement. Cinq axes sont développés : un renfort pour l’enseignement maternel, un tronc commun élargi de 3 à 15 ans, deux filières de 15 à 18 ans, des rythmes scolaires adaptés et des propositions pour favoriser la réussite.
Un pacte en travail depuis 2015 qui ne met pas tout le monde d’accord… Ce qui pose notamment problème c’est le fameux tronc commun mais aussi l’évaluation du pacte en lui-même… La réussite du CEB n’est plus nécessaire et l’élève devra suivre des remédiations. A nouveau, là ça coince… le futur ministre devra donc régler cette question qui n’a pas fini de faire débat!
Des formations adaptées aux pénuries
En Wallonie, près de 30.000 postes sont vacants… Le plus souvent des métiers en pénurie. Ce qui révèle un manque de candidats formés. La formation est donc aussi un enjeu capital de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans ses métiers en pénurie, on retrouve entre autres les infirmiers, les techniciens de production des industries ou encore les chefs de chantier. Aujourd’hui, seuls 10.000 demandeurs d’emploi sur 200.000 sont formés pour combler le manque sur le terrain.
Si Charleroi dispose déjà d’une école de codage, d’un centre de formation aux métiers techniques et d’un pôle de l’industrie et du numérique, il reste encore du chemin à parcourir pour l’alternance et les universités. Notre région fait figure de parent pauvre à côté de Namur ou Louvain-la-Neuve.
Un axe majeur pour le développement de l’enseignement supérieur à Charleroi : la Cité des Métiers en partie financée par la Région Wallonne. Une institution qu’il faut encore construire à la ville haute. Un dossier qui a pris du retard…
La culture pour tous!
La Fédération Wallonie-Bruxelles représente aussi la Culture essentielle dans notre société. Mais il y a cultures et cultures. uDe nombreux centres culturels réclament des subsides plus justes avec une répartition plus équitable. Le financement est bien le nerf de la guerre pour ses institutions qui doivent parfois fonctionner dans la débrouille.
Leur avenir est aussi instable puisque constamment remis en question via des appels à projets ou les demandes de contrats-programmes. Des contrats qui lient les institutions à la Fédération Wallonie-Bruxelles en lui assurant des subventions durant un certain lapse de temps en échange de quoi les institutions assurent des missions.
Un fonctionnement mis en cause. Il faut dire que durant de nombreuses années Charleroi a été lésé par rapport à des villes comme Liège ou Mons… Récemment, le financement de l’Ancre et du Rockerill avait beaucoup fait réagir le monde culturel local.
Assurer l’avenir des instances culturels tout en permettant un financement équitable et bien réparti, c’est là le défi qui se pose pour le futur gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles…