Vous êtes nombreux, tous les dimanches, à vous rendre sur le marché de Charleroi. Un rendez-vous, qui attire toutes les semaines des milliers de visiteurs. Mais aujourd'hui et après les travaux de rénovation de la Ville-Haute, les maraîchers sont inquiets au sujet de la nouvelle configuration des emplacements qui entrera en vigueur en mars prochain.
Il y a un peu plus de quatre ans, le marché dominical de Charleroi avait dû revoir sa configuration suite aux travaux de rénovation de la Ville Haute. Aujourd’hui, les travaux sont terminés et la volonté de réimplanter ce marché dans les artères principales de la ville est globalement bien accueillie.
Ce nouveau tracé qui tient compte des nouvelles configurations des rues et des places rénovées, concerne les rues de la Science et d’Orléans, le boulevard Jacques Bertrand, les rues Chavannes et du Dauphin ainsi que la place du Manège et la place Vauban. Le gros changement est la libération du Boulevard de Fontaine, ce qui permet de récupérer environ 200 places de parking.
Mais ce que les maraichers reprochent, c’est le sentiment d’insécurité qui règne chaque dimanche dans les allées.
"Il y a les SDF, des clients qui retrouvent leur voiture avec des vitres cassées. C'est vraiment problématique et c'est pour cela aussi que nous perdons des clients", explique Jean Papassarantis, président de l'Union Nationale des Maraîchers.
Le choix délicat de l'emplacement
De plus, en quatre ans, certaines normes imposées aux maraichers ont changé. Les ambulants prennent davantage de place qu’auparavant. Et dans le même temps, les travaux de rénovation ont modifié le paysage urbain.
"Ce qui est plus délicat, c'est le choix de l'emplacement. Et ce n'est pas en disant tel maraîcher doit se mettre à tel endroit que ça ira", ajoute Jean Papassarantis.
Aujourd’hui, une réunion d’information a eu lieu entre les maraichers et l'échevin en charge des marchés Mahmut Dogru à l’hôtel de Ville. L’échevin a tenu à rassurer les maraîchers, en précisant d’emblée que le dialogue est ouvert.
Les discussions de cette rencontre avaient principalement pour objet le parcours du marché. Quant aux emplacements des commerçants, ils doivent encore être affinés.
"Nous allons, à partir d'aujourd'hui, discuter avec les acteur de terrain pour trouver les meilleures solutions possibles et nous nous laissons jusqu'au mois de mars pour la mise en route définitive de la nouvelle mouture", explique Mahmut Dogru.
La Ville compte donc laisser passer la période plus difficile de l’hiver et concerter encore les maraîchers, mais aussi les riverains, pour tenter de limiter les nuisances liées à cette activité du dimanche matin.
Ch. Baneton