Lundi matin, le procès de Didier Michel et de sa société de transport a débuté devant la 8e chambre du tribunal correctionnel de Charleroi. Le patron de l'entreprise est notamment poursuivi pour fraude, blanchiment d'argent, traite des êtres humains et organisation criminelle.
Ce sont au total 12 prévenus qui sont poursuivis pour plusieurs préventions de droit pénal social. Actionnaire de la société slovaque Milo Slovak Road Sro et de Michel Logistics, Didier Michel est notamment soupçonné d'économiser des coûts sociaux grâce à cette société lancée en Slovaquie. Ce dernier aurait maintenu cette structure malgré un contrôle de l'Inspection sociale des impôts (ISI) de 2014 qui avait mis en évidence son caractère totalement fictif. Il aurait également assuré que les données permettant le traçage des chauffeurs et des camions mises au nom de la société slovaque ne sont conservées que temporairement. Les conditions de travail de certains chauffeurs posent également problème.
Les sociétés TFM et Michel Logistics font aussi partie des prévenus, tout comme l'épouse du principal concerné et ses 2 enfants. Interrogé ce lundi matin, Didier Michel conteste les préventions à sa charge.
Selon le parquet fédéral, une partie de sa société est « une activité illicite qui s'inscrit dans l'organisation criminelle organisée par le prévenu. » Le ministère public a également rejeté la possibilité d'un dépassement du délai raisonnable concernant cette procédure.
Le procès se poursuivra ce mardi et ce jeudi, durant toute la journée. Le parquet fédéral terminera son réquisitoire mardi matin, avant l'ouverture des plaidoiries de l'ONSS, partie civile, et des différents avocats à la défense.
Source : Belga
A.P.