Depuis dimanche, le pont sur la Sambre entre Couillet et Montignies était fermé à la circulation. Certains s’étaient alarmés, croyant même que le pont était prêt à s’écrouler. Il n’en est rien. Il s’agissait simplement d’une plaque d’égout qui s’était dégradée, créant un trou dans la route. Les travaux ont commencé hier et devaient se terminer aujourd’hui. Mais, c’était aussi l’occasion pour nous de nous interroger sur l’état des ponts de notre région.
Le pont sur la Sambre entre Couillet et Montignies, juste après TIBI en venant de Couillet a été fermé à la circulation depuis dimanche après-midi. Pour d’évidentes raisons de sécurité. En cause, une taque d’égout au milieu de la chaussée qui s’est brisée en deux. Ce qui a obligé le SPW qui gère le pont à fermer la voirie et à s’installer des barrières et une signalisation pour empêcher les automobilistes à emprunter le pont. Hier, les travaux ont été lancés. Avec l’installation principalement d’une plaque pour boucher le trou provisoirement.
« Les travaux se sont poursuivis ce mercredi, explique Sarah Pierre, porte-parole du SPW Infrastructures et Mobilité. En fait, on va reboucher le trou laissé par cette taque d’égout cassée. Le pont devrait être rouvert à la circulation dans les prochaines heures. »
Le pont n’est pas « HS »
Le SPW qui gère ce pont s’est donc trouvé face à un problème imprévu. Savoir qu’une taque d’égout risque de casser un jour, c’est une chose. Mais prévoir quand ça va arriver exactement, c’est beaucoup plus imprévisible.
Contrairement à certaines rumeurs, ce pont n’est pas dans un état tel qu’il nécessite des réparations urgentes dans sa structure. Mais ce n’est pas le cas partout.
Deux ponts problématiques chez nous: à Couillet et Soleilmont
En fait, le SPW assure la gestion de 203 ponts dans la région de Charleroi.
« Sur ces 203 ponts, on a deux ponts classés A, ce qui veut dire qu’ils nécessitent une intervention rapide », ajoute la porte-parole du SPW Infrastructures et Mobilité.
C’est d’abord le pont sur le R3 sortie Soleilmont.
« Pour ce pont, on a des études qui sont quasiment terminées. On devrait avoir une intervention à court terme », précise encore Sarah Pierre.
Et le deuxième pont problématique, c’est celui qui se situe avant TIBI en venant de Couillet, à deux pas de celui qu’on répare aujourd’hui.
« Pour ce pont, nous sommes toujours en train d’analyser la situation, ajoute encore Sarah Pierre. On va devoir trancher entre une réhabilitation de l’ouvrage ou une reconstruction complète. »
Il y a un cadastre des ponts pour aider à prévoir les travaux
Pour faire le point sur l’état des ponts en Wallonie, le SPW a un cadastre des ouvrages d’art.
« L’ensemble des ponts wallons est monitoré, précise encore la porte-parole du SPW Infrastructures et Mobilité. On a donc des inspections très régulières sur les ouvrages. L’objectif est bien évidemment d’avoir un état de santé général des ponts. Et de planifier les interventions nécessaires. Et si, lors de ces inspections, on détecte une, ou de graves anomalies, on peut faire fermer les ponts. »
Le SPW rappelle que le risque zéro n’existe pas. Mais grâce à ce cadastre récemment instauré, les risques sont mieux connus. Pour toute la Wallonie, l’ensemble des inspections devrait être achevé pour l'été 2026.
VB