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La jeunesse anderlusienne est en sursis

L'ASBL jeunesse Anderlusienne a été créée en septembre dernier de l'année dernière. A l'initiative du projet, un père de famille sensible aux problèmes des jeunes parfois livrés à eux-même dans la rue. Pourtant faute de reconnaissance et de moyens, cette asbl est en sursis.  Les locaux qu'elle occupe risquent de lui être retirés. 

Les grilles de la cour de récréation de l'ancienne école Polvez à Anderlues, donnent le ton. La jeunesse anderlusienne n’est jamais avare d’activités pour ses enfants et elle le montre. A l'intérieur, jeux, château gonflable et vente de muguets, premier mai oblige. Un moyen aussi de faire rentrer un peu d’argent dans les caisses à l’occasion cette journée portes ouvertes. 

Des activités pour les Ados

Lorsque Francisco Arbelo Rodriguez, le président de l’asbl "jeunesse anderlusienne" nous accueille, il est occupé au Barbecue. "J’essaie de faire le plus possible pour les ados, de 12 à 18 ans parce qu’ils n’ont plus rien à faire ici. Après 12 ans, ils ne peuvent plus aller à la pleine de jeu, certains se retrouve dans le parc d'Anderlues à boire de l'alcool et moi j’ai envie de faire quelque chose pour eux, pour les tirer de la rue."  Franscico se débrouille, il n’y a pas d’autres mots pour proposer de nombreuses activités qui se concentrent sur les mercredi après-midi et le samedi. Une quarantaine de gamins sont régulièrement réunis.  Luna nous explique que les activités sont nombreuses "on part en promenade parfois, puis quelque fois on attend pour aller à la piscine, puis on revient, puis on joue et voilà". Tanina confirme "la jeunesse Anderlusienne c'est comme si c'était ma deuxième maison. On sourit, on s'amuse, il y a des châteaux gonflables, c'est trop cool".  Enfin pour Thulie, une jeune ado atteinte d'autisme ce lieu est un endroit de dépaysement.  Elle y vient une fois par semaine, elle y est parfaitement intégrée. Un animateur nous interpelle aussi, Mario, il est préoccupé par le fait d'aider l'asbl et de trouver un moyen d'occuper tous ces jeunes.  Pour lui, la jeunesse Anderlusienne est une vraie famille où les jeunes peuvent s'épanouir. 

"Nous on ne peut rien avoir"

Créée, il y a moins d'un an, l'asbl vit essentiellement de dons.  Elle demande une cotisation de 5 euros par mois aux familles et certaines ne savent pas payer. Malgré son succès "la jeunesse Anderlusienne" ne reçoit aucun subside de la ville d’Anderlues. Bientôt, ils devront même quitter ce petit local qui leur est loué 50 euros et qui entre temps aurait même été vendu. "ils ont déjà enlevé différentes choses, ils ont les clés, nous explique le président, moi, je me retrouve avec une cuisine équipée et tout un tas de dons de jouets, des tables de ping pong, des jeux de société etc... je ne sais pas où je vais mettre tout ça. J’en veux à la ville parce que avec 47 gamins, nous on ne peut rien avoir.  Il y en a qui sont subsidiés, rémunérés pour les mêmes activités et qui ne font rien.  Mais qu’il nous le donne à nous cet argent.  Ils voient que ça fonctionne bien." 

Cet appel à l’aide, les membres de l'asbl l'ont porté au dernier conseil communal, sans succès.  Ils n’ont reçu aucun soutien et aucune réponse à leur requête.  Il demandait simplement une personne de référence au niveau communal, pour les aider. 

 


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