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Grève des prisons: A Jamioulx, trop de détenus et pas assez de gardiens, de matériel et de budget

Depuis hier 22 heures, toutes les prisons du pays sont en grève. Une action des gardiens qui n’en peuvent plus. Les établissements pénitentiaires sont toujours en surpopulation, le nombre d’agents pénitentiaires est en diminution de 10% et les fournitures n’arrivent pas. A Jamioulx, les réparations des infrastructures sont aussi victimes de manques de budgets.

Trop de détenu, trop peu de gardiens et de matériel

Ce matin, devant la prison de Jamioulx, le piquet n’était pas impressionnant, mais il était déterminé. En front commun, mais assuré par la CGSP, puisque la CSC manifeste aujourd’hui à Bruxelles. Pour trois revendications principales. Il y a forcément une fois encore la surpopulation carcérale. Mais aussi le manque d’agents pénitentiaires. On parle d’un déficit de 10% d’agents. Et enfin, un problème de fournitures.

« Certains attendent depuis plusieurs années d’avoir des pantalons ou des chemises, par exemple, se plaint Fabrice Dupont, permanent CGSP. Et ce sont des problèmes généraux. Ce sont des budgets fédéraux, donc c’est la même chose dans toutes les prisons. »

Grève bien suivie à Jamioulx

La police n’a pas du être appelée en renfort, mais la prison de Jamioulx tourne au ralenti.

« Aujourd’hui, à Jamioulx, décrit le permanent, la moitié des agents ont pris leur service et les transferts de détenus sont assurés. Aucune visite n’est organisée faute d’un personnel suffisant. Y’a une moitié des agents qui sont présents et qui font fonctionner l’établissement. »

Jamioulx est aussi bien impactée

Mais à Jamioulx, les gardiens insistent aussi sur les problèmes logistiques qui s’accumulent. Une partie de l’éclairage extérieur n’est pas réparé faute de budget, et quand la chaudière tombe en panne, il n’y a pas de groupe de secours, entre autres.

« Bien qu’une partie des cellules ont été rénovées, conclut Fabrice Dupont, il en reste encore beaucoup de vétustes. Mais le problème, c’est surtout le manque de personnel et la surpopulation qui peut atteindre les 20% de détenus en plus par rapport aux places disponibles. Depuis les grandes grèves de 2016, rien n’a changé. Il n’y avait pas de volonté du ministre de faire changer les choses. Le prétexte, c’étaient les budgets, mais nous croyons que c’était surtout un manque de volonté de développer les services publics en général. On verra donc ce que le prochain gouvernement nous proposera. »

C’est un coup de gueule, un ras-le-bol et un avertissement. En attendant, la grève se poursuivra jusqu’à 22 heures.


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