Fermeture des salons de toilettage: un échevin fleurusien est inquiet
Fermeture des salons de toilettage: un échevin fleurusien est inquiet
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Mikhaël Jacquemain est vice-président de DéFI Hainaut et est aussi échevin du bien-être animal à Fleurus. Mais aujourd’hui, il s’inquiète de la fermeture des salons de toilettage et tire même la sonnette d’alarme, car selon lui, cela risque d’entraîner des problèmes sanitaires à brève échéance.
« Il en va de la santé des chiens »
« Ces derniers jours, j’ai reçu pas mal de témoignages de toiletteuses. Celles-ci sont particulièrement inquiètes pour le bien-être, voire la santé, des animaux dont elles s'occupent habituellement », explique Mikhaël Jacquemain, avant d’ajouter : « Lorsque les autorités ont décrété la fermeture des salons de toilettage et l'interdiction du service à domicile, elles n'ont visiblement retenu que le volet esthétique du métier, alors qu’il y a aussi des soins essentiels qui sont apportés aux animaux par ces acteurs de première ligne", enchaîne l’échevin de la Cité des Bernardins.
« Les salons de toilettage doivent rouvrir »
Et ce dernier de lister quelques problématiques auxquelles les salons de toilettage sont confrontés et qui pourraient prendre de l'ampleur en cas de fermeture prolongée.
« Je pense d'abord au pelage devenu trop épais. Avec le retour des beaux jours, cela peut être source d'un réel inconfort. Mais il y a aussi le problème des griffes trop longues. Outre le côté handicapant, elles peuvent casser et cela peut donner lieu à des saignements et même des infections. Et puis, il y a les nœuds trop serrés. Ils peuvent entraîner de sérieux problèmes au niveau de la peau, comme des plaies. Les parasites ne sont pas non plus sans donner du fil à retordre aux toiletteurs. Enfin, il y a l'entretien des oreilles pour prévenir certaines complications. Je n'imagine pas le soulagement qui peut être apporté par les toiletteurs dans ces cas-là », indique Mikhaël Jacquemain.
Selon Coralie Fossaci, une toiletteuse établie à Lambusart, cette situation ne peut plus durer. Elle souhaite mettre aussi en garde les propriétaires qui voudraient s’improviser toiletteur.
« C’est un métier à part entière. Il m’est revenu que plusieurs accidents étaient survenus, lorsque les maîtres voulaient s’occuper de leurs bêtes. Seulement voilà, on ne s’improvise pas toiletteur du jour au lendemain », nous Coralie Fossaci.
« C’est inadmissible »
La toiletteuse insiste aussi sur le fait qu’il est impératif que les salons de toilettage rouvrent au plus vite, car la santé des chiens pourrait en prendre un coup.
« C’est inadmissible de laisser les salons fermés, car les chiens ont besoin de soins. Je vais prendre l’exemple des Terre-Neuve, qui sont en pleine période de mue. Durant celle-ci, il faut intensifier le pelage du chien, afin d’éliminer les poils morts, qui sont très nombreux. Si cela n’est pas réaliser par un toiletteur au moins une fois par saison (au printemps et en automne), cela va peut provoquer de l’eczéma ou des champignons sur la peau du chien. En plus, il faut savoir que les Terre-Neuve ont un poil qui sert de régulateur de températures, c’est-à-dire que si la mue reste sur le chien, qu’il aura très chaud en été et que s’il pleut et que la bête se trouve à l’extérieur, qu’il peut rester mouillé pendant plusieurs jours. Bref, une vraie catastrophe pour ce type de chien », ajoute la toiletteuse.
La Ministre Céline Tellier interpellée
En conclusion, Mikhaël Jacquemain et Coralie Fossaci réclament une réouverture conditionnée des salons de toilettage, d’autant plus que les conditions sanitaires peuvent le permettre, puisque la remise et la reprise de l'animal peut se faire à l'extérieur du salon au moyen d'une laisse.
A ce propos, une lettre a d’ailleurs été transmise à la Ministre Céline Tellier, qui est en charge du bien-être animal, par l’échevin DéFi de Fleurus, qui a également informé ses relais fédéraux, François De Smet et Sophie Rohonyi, de cette situation qui le préoccupe, pour qu'ils s'en fassent l'écho auprès des autorités fédérales.
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