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Les travailleurs du Makro, sous pression, ont fait grève

Ce matin, les travailleurs du Makro de Lodelinsart ont spontanément arrêté le travail. Une réaction qui est un ras-le-bol. Ils dénoncent une pression trop importante surtout depuis le confinement, mais aussi un manque d’effectif et une polyvalence toujours accrue.

 

Une action spontanée

Si en cours de matinée, certains étaient partis, tôt ce matin, trois quart du personnel étaient devant le Makro de Lodelinsart. Le magasin est resté fermé. La pression sur le personnel serait trop forte ces derniers temps. Un arrêt de travail spontané.

« Il y a trop de pression, témoigne Alan Dock, délégué CNE du Makro de Lodelinsart. Il y a manque d’effectif. Il y a aussi du chômage temporaire en raison du Covid qui n’aurait pas de raison d’être chez nous. La coupe est pleine. »

 

La crise Covid a fait monter la pression

Les travailleurs du grand magasin rappellent qu’ils ont particulièrement souffert pendant toute cette période de crise Covid. La tension générée par ces circonstances exceptionnelles est à l’origine de ce mouvement de ras-le-bol qui fait suite à cette période difficile.

« Extrêmement difficile, renchérit Laurent Daix, le délégué Setca. Depuis le début de la pandémie, à la mi-mars, ça a été très pénible. Au début, il n’y avait pas de mesures de sécurité, pas de règles de distanciation. Ca a été très difficile pour le personnel, alors que les chiffres d’affaires n’ont fait que progresser. Il y a eu petit à petit de plus en plus de pression de pression pour le personnel. Avec toujours le même effectif. Est venu s’ajouter à cela le chômage économique à partir du 6 avril, les vacances annuelles qu’on ne pouvait pas proposer au personnel de supprimer, les malades, ceux qui ont eu peur d’attraper le Covid. Ce qui a provoqué une situation extrêmement difficile pour tout le monde. »

 

On n’est pas récompensés

Les travailleurs du Makro ont le sentiment d’avoir été en première ligne, mais de ne pas vraiment être considéré par la direction, ni récompensé.

« On a pu par exemple cumuler au maximum cinq jours de vacances en plus, explique encore le délégué CNE. Le problème maintenant est que quand le personnel se sent fatigué ou demande un jour, on leur dit que ce n’est pas possible vu le manque d’effectif. Et on a un peu l’impression de ne pas être écoutés par la direction. »

L’action de ce matin se voulait un coup de semonce, pour faire comprendre à la direction que la coupe est pleine, avant la réunion de concertation qui aura lieu à Bruxelles jeudi après-midi.


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