Les centres de testing de la région sont débordés. De plus en plus de personnes doivent se faire tester que ce soit en rentrant d’une zone rouge, après un contact rapproché avec une personne positive ou sur l’avis du médecin traitant. Les centres PCR ont donc dû s’organiser.
Capacité doublée à l'ISPPC
C’est sur le parking de l’ISPPC qu’un centre de testing a été installé. Ici, la demande a explosé ses derniers jours avec des attentes de plus de deux heures parfois. Pour éviter les files et les contacts, il faut désormais prendre rendez-vous par téléphone et venir soit au drive-in soit à pied.
"Dès qu’on a installé les porteacabines, nous avons doublé la demande. On est passé de 150-200 tests par jour à 300 tests. Il y a quand même eu une explosion qu’on avait pas anticipé et c’est intervenu à trois jours de temps. Il faut pouvoir réagir rapidement et avoir du matériel en stock et du personnel en suffisance" explique Frédéric Dubois, porte-parole de l’ISPPC.
Avant d’ajouter : "Vous avez deux préleveurs et du personnel administratif. Cela c’est du personnel qui fait d’habitude d’autres tâches et qu’on a dû détacher pour travailler sur ce dépistage. Nous avons du personnel qui va être engagé pour effectuer des dépistages supplémentaires. Nous attendons aussi une machine qui va permettre de doubler la capacité de dépistage qui arrivera fin octobre".
Hier, 420 frottis ont été réalisés dans ce centre de testing d’lSPPC. Cela représente le double de la capacité quotidienne du laboratoire de l’hôpital. Les patients reçoivent les résultats dans les 24 à 48h. A Fontaine l'Evêque, on remarque également une explosion des demandes.
L'encodage est problématique
A Fontaine l'Evêque, on remarque également une explosion des demandes. "Depuis quelques jours, on a une vague qui reprend avec un nombre de testing de plus en plus important. D’ailleurs, la FAGC (fédération des associations de médecins de Charleroi, ndlr) a décidé hier d’augmenter la capacité de chaque centre de Charleroi pour arriver à 60 tests par plage horaire" détaille le docteur Francisco Felgueroso-Bueno, coordinateur du centre de testing de Fontaine l’Evêque (FAGC)
Si à Fontaine, on ne connait pas de souci de matériel, ce qui pose problème, c’est l’encodage. "Il faut savoir qu’on a deux à trois heures de préparation et d’encodages pour les tests. Il faut les encoder un à un. Actuellement ce qui prend le plus de temps, ce sont les encodages de tracing. On fait cela en plus de nos consultations et visites à domicile. Si on avait la possibilité de voir développer une application smartphone pour pouvoir gagner du temps. Ce tracing et encodage serait plus facile" explique le docteur Francisco Felgueroso-Bueno.
Un centre de testing géré par des infirmiers farciennois
A Farciennes, c’est dans la rue Armand Bocquet qu’un drive-in a été mis en place et accessible de 13h à 15h en semaine. "Depuis une bonne quinzaine de jours, les demandes sont accrues et notre chiffre de tests par jour a explosé. On arrive à 70 tests en deux heures. Nous sommes une structure indépendante à domicile donc on a notre propre matériel. Mais on a été aidé par la FAGC qui nous a fourni des masques, des blouses et des gants" confie Thierry Gonze, responsable du centre de testing de Farciennes.
A Fontaine, ce sont des médecins généralistes qui gèrent le centre mais ici à Farciennes ce sont des infirmiers indépendants. "On est à la fois infirmiers de terrain dans notre commune puisqu’on a une société de soins à domicile. On est aussi ici pour aider un peu parce qu’il n’y a pas assez de testing. Mais maintenant, cela devient lourd. Car nous aussi, on commence à être juste" souligne Thierry Gonze.
Une situation compliquée dans tous les centres de testing PCR. Mais ce que l’on craint déjà, c’est le mois d’octobre et la grippe saisonnière qui risquent de faire exploser les demandes de tests.