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Les puéricultrices sont à bout

Le ras-le-bol du secteur de l’enfance est général.  Depuis plus d’un an, les puéricultrices se sentent abandonnées par le gouvernement fédéral.  C’est pourquoi, plusieurs crèches ont été fermées ce jeudi 1er avril afin de montrer leur mécontentement. Les puéricultrices ne veulent plus être les oubliées de la crise ! Une de nos équipes s’est rendue à la crèche les fiestaux à Couillet.

Nous sommes des puériculTRISTES voici le message fort que veulent faire passer aujourd’hui les puéricultrices, elle en ont marre d’être les oubliées de la crise sanitaire.  Elles demandent à être plus écoutées et entendues par le Gouvernement.

"Ce qu’on reproche au Gouvernement c’est le manque de clarté dans les mesures qui sont prises. Nous, on est dans le flou, déjà par rapport aux mesures qui sont prises dans les écoles maternelles et primaires.  Puisque finalement, nous en crèche, on a des enfants qui ont l’âge du maternel et les mesures ne sont pas du tout les mêmes. Tout ça, on ne comprend pas, il y a plein de petites choses qui font que les puéricultrices en ont par dessus la tête et n’arrivent à avoir les idées claires et savoir vraiment ce qu’il faut faire en cas de problème", explique Vanessa Henry, puéricultrice.

Pas de mouvements de grève à Charleroi 

À Charleroi, les puéricultrices n’ont pas fait de mouvements de grève, pour continuer à soulager les parents qui travaillent ou télétravaillent, indique Vanessa Henry.

"Le but pour nous, ce n’était pas de faire une grève mais une action pour pouvoir permettre aux parents qui en ont vraiment besoin d’avoir le service adéquat pour leurs enfants et de ne pas les mettre en difficulté surtout pendant cette crise sanitaire, on a des enfants d’infirmières et ce sont des métiers plus qu’essentiels qui ont vraiment besoin de ce service-là."

Plus de reconnaissance

Le secteur de petite enfance estime être essentiel. Et les puéricultrices souhaitent recevoir plus de reconnaissance de la part du gouvernement fédéral et des parents qui déposent parfois leurs enfants malades à la crèche.

"lls ne prennent pas conscience du tort qu’ils peuvent faire.  Personnellement, je vais être grand-mère, si j’écoute le gouvernement, je ne pourrai pas voir mes petits-enfants. Mais je limite ma bulle personnelle pour venir travailler et garder des enfants qui sont malades et des parents qui sont chez eux", détaille Isabelle Sbizzera, puéricultrice.

Les puéricultrices ont pu s’entretenir avec l’échevin de la petite enfance de la ville de Charleroi, Thomas Parmentier, qui comprend leur mécontentement.

"On est tous d’accord pour dire aujourd’hui que les conditions des puéricultrices avec les mesures sanitaires sont vraiment difficiles.  C’est vrai que depuis le début de cette crise sanitaire, je ne cesse de dire que c’est très important, c’est un vrai service public qui est rendu à la population.  Mais les mesures durent et ça devient de plus en plus difficile d’assumer ce service des crèches.  Le fait qu’on ferme les écoles d’abord primaires puis les maternelles et que rien ne soit décidé pour les crèches, ça rend la situation un peu compliquée."

Des réunions ont lieu toutes les semaines avec l’ensemble des politiques de la ville pour discuter de la situation dans laquelle se trouvent les puéricultrices au sein de la crise sanitaire.  D’ailleurs, le secteur de la petite enfance Carolo souhaite une réunion en compagnie des politiques de la ville pour connaître les décisions qui pourraient être prises à la suite de cette rencontre.


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