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L’IRE subsidiée pour un projet innovant d’isotopes médicaux pour la détection du cancer

C’est un procédé révolutionnaire qui est à l’étude pour l’instant à l’IRE, l’Institut des Radio-Elements basé sur Fleurus et Farcienens. Il devrait permettre, après la phase de recherche, de développer un processus de création d’isotopes sans le recours aux réacteurs nucléaires et à l’uranium et en générant moins de déchets nucléaire. Un projet qui bénéficiera de 20 millions d’euros dans le cadre du Plan de Relance Européen. Ce midi, le secrétaire d’Etat fédéral à la Relance et les bourgmestres de Farciennes et Fleurus venaient découvrir le projet.

 

SMART: un projet innovant pour l’imagerie médicale et la lutte contre le cancer

L’IRE devrait recevoir 20 millions d’euros dans le cadre du Plan de Relance Européen. Et le secrétaire d’Etat à la Relance Thomas Dermine est venu visiter les installations aujourd’hui pour se rendre compte de l’état d’avancement du projet. Un projet innovant intitulé Smart. En un mot, l’IRE conçoit une nouvelle manière de produire des isotopes utilisé pour l’imagerie médicale et la lutte contre le cancer. Sans utiliser de réacteur nucléaire ni d’uranium mais via un accélérateur de particules.

« Le procédé d’imagerie n’est pas nouveau, explique Erich Kollegger, le Directeur Général de l’IRE, puisqu’il est basé sur un isotope qui est historiquement le plus utilisé: le molybdène 99. C’est le mode de production que nous cherchons à développer qui est très innovant par rapport à l’ancien mode de production qui est basé sur la fission de l’uranium. »

 

Pas de réacteurs, pas d’uranium et moins de déchets

La technologie a bien fonctionné pendant 50 ans. Mais aujourd’hui, il y a de nouveau défis. Par exemple, les réacteurs nucléaires dédiés à la recherche médicale sont en fin de vie. On estime qu’à l’horizon 2035-2040, pas mal d’entre eux auront disparu. Avec des risques de pénuries. La volonté est aussi d’éviter l’utilisation de l’uranium puisqu’il y a des risques environnementaux et terroristes.

« Ici, on vise la production d’un isotope qui est non-radioactif, ajoute le directeur de l’IRE. Il n’y a donc aucun risque d’action terroriste. Et la technologie que nous voudrions développer produirait beaucoup moins de déchets radioactifs. »

 

Un plus pour la médecine

« C’est vrai que le nucléaire fait toujours peur, admet Hugues Bayet, le bourgmestre de Farciennes. Mais ici, on quitte l’uranium pour utiliser d’autres molécules nucléaires pour soigner les gens. On va développer des isotopes qui seront utilisés pour des scintigraphies pour analyser plus rapidement des cancers et améliorer la santé. »

Ce projet, il est soutenu par la Belgique dans le cadre du Plan de Relance Européen qui mise sur la recherche, les technologies de pointe et les avancées environnementales

« Il y a une politique énergétique qui veut sortir du nucléaire, explique Thomas termine, le  Secrétaire d’Etat à la Relance. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne va pas continuer à investir dans la médecine nucléaire. Et on a une excellence en Belgique sur la médecine nucléaire avec des acteurs très importants dont l’IRE. »

 

Une production probable à l’horizon 2028

L’IRE a en fait du lancer des recherches complémentaires pour développer le projet. Elles vont coûter une vingtaine de millions d’euros et seront donc réalisées grâce à l’aide financière du plan de Relance européen.

Et si la recherche aboutit, l’IRE construira une ligne de production et un nouveau bâtiment sur le site. Pour un investissement global de 256 millions d’euros au total.L’IRE espère lancer une production-pilote dès 2027, et une vraie production dès 2028 qui serait à la pointe tant au niveau médical qu’environnemental.


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