Avec l’assouplissements mesures contre le Covid, la Culture a aussi commencé à se déconfiner. S’il reste des jauges, et des mesures de distanciation et d’aération à respecter, les spectacles ont repris. C’était le cas par exemple ce week-end à la Ferme de Martinrou de Fleurus qui proposait entre autres des spectacles du Magic Land Théâtre en plein air.
Comédiens et spectateurs étaient impatients
A cette période de l’année, la saison théâtrale devrait être terminée. Et pourtant, les spectateurs sont bien là. La culture revit. Après une trop longue absence.
« Nous étions impatients de revenir au théâtre, nous a confié l’un des spectateurs. D’ailleurs, on est déjà venus hier pour l’autre spectacle et on revient aujourd’hui. Ca manquait vraiment. »
« Il était vraiment temps qu’on sache que le virus n’attaque pas spécialement les spectateurs de théâtre, ajoute Patrice Mincke, le directeur de la Ferme de Martinrou. Là où tout le monde est déjà libre depuis un petit temps, il était temps qu’on nous libère. »
Le Magic Land proposait un Don Juan décalé
A Martinrou, les productions propres ont recommencé. Mais aussi les spectacles invités. Comme le Magic Land Théâtre, en tournée depuis trois semaines avec trois spectacles. Dont ce Don Giovanni qui égratigne avec humour et dérision le mythe de de Dn Juan. Un séducteur rattrapé par l’âge et la maladie.
« La gageure, nous a confié Juan Marquez Garcia, comédien au Magic Land Théâtre, c’est de faire un Don Juan d’aujourd’hui, mais aussi d’en faire une pièce en alexandrins, mais toujours drôle. »
Et entre les comédiens et les spectateurs, le lien s’est de suite retissé. Des deux côtés des feux de la rampe, on avait envie que les spectacles reprennent.
« C’est vraiment un plaisir pour nous de remonter sur scène, ajoute David Notebaert, l’autre comédien de ce spectacle. Et surtout de voir que le public réagit et est venu voir. »
« Plus il y a de théâtres, mieux c’est.»
Si le Magic Land Théâtre joue à Martinrou, c’est aussi un effet de la solidarité dans le monde du spectacle.
« On sait qu’ils ont aussi parfois eu du mal, poursuit le directeur Martinrou. Il y a une solidarité entre institutions. Et nous, si on peut donner un coup de main en cédant notre cour intérieure, on est ravis. Plus il y a de théâtres, mieux c’est. »
Et du théâtre, il va y en avoir. De plus en plus. A Martinrou et ailleurs. La Culture a passé difficilement la crise Covid. Mais elle remonte sur les planches. Et le public est bien présent.