On le sait, les produits phytosanitaires et autres pesticides sont désormais interdits. Mais les agriculteurs ont une dérogation provisoire pour les utiliser. Pourtant, tous les ans, la législation se fait plus restrictive. Les agriculteurs doivent donc se former en permanence pour suivre la législation. C’était le but de la formation sur la pulvérisation donnée ce lundi à Fontaine-Valmont.
Utiliser des produits photos: oui, mais pas n’importe comment
C’est l’une des très nombreuses formations que l’asbl Protect Eau propose depuis des années aux agriculteurs. Des conseils par rapport à la gestion des engrais et des produits de traitement des plantes pour protéger l’eau. Et cette formation porte sur la pulvérisation. Parce que les agriculteurs peuvent encore utiliser des produits chimiques, mais pas n’importe comment.
« Les agriculteurs peuvent utiliser des produits de traitement des plantes, contre les mauvaises herbes et contre certains nuisibles, précise Christel Houtet, agronome chez Protect Eau. Mais sous certaines conditions. Ils doivent se former continuellement, parce qu’ils doivent avoir une phyto-licence, c’est un permis pour pouvoir utiliser les produits et les pulvérisateurs. »
Pulvériser est légalement de plus en plus complexe
Pulvériser devient de plus en plus plus complexe pour les agriculteurs. Il faut, par exemple, tenir compte de la force du vent. S’il est trop fort, il est interdit de pulvériser. Et il faut tenir compte de zones-tampon en bord de terrain pour éviter que les effets des produits ne s’étendent trop loin, par exemple.
« La législation n’est pas simple non plus, ajoute Louis Bernard, agriculteur à Fontaine-Valmont. Les réglementations au niveau des zones-tampon est complexe. Et chaque année, on nous retire l’autorisation d’utiliser des produits phytos en plus. Il faut donc faire l’inventaire des produits deux à trois fois par an. »
« C’est l’évolution… »
Il faut aussi savoir à quel moment il est opportun de traiter les champs. Et il faut savoir utiliser la technologie de plus en plus précise des machines à pulvériser, pour être le plus performant possible. Et puis, il y a des contrôles. De plus en pointus et de plus en plus fréquents.
« Certains produits ont été interdits fin juin, nous confie encore Philippe Vanhoutte, agriculteur à Solre-sur-Sambre. Début juillet, on avait déjà des contrôles pour vérifier qu’on n’en possédait plus. Il faudra faire de plus en plus attention. La nouvelle politique agricole sera de plus en plus ‘’verdissante’’. Il faudra suivre le mouvement. Moi je suis en fin de carrière. Quand j’étais à l’école, on ne parlait pas de toutes ces histoires-là. Mais c’est l’évolution… »
Une évolution inévitable, mais à laquelle il faut se préparer et pour laquelle il faut s’informer en permanence. Et c’est tout l’intérêt de ces séances d’information et de formation continue.