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"Bons pour l'asile" une nouvelle expo présente au centre d'action laïque de Charleroi

"Bons pour l’asile" de Jean-Philippe Charbonnier est une exposition photos qui retrace la violence de la situation des patients en asiles psychiatriques dans les années 1950. Une exposition à découvrir au centre d’action laïque de Charleroi jusqu’au 26 février prochain.

Le centre d’action laïque de Charleroi accueille l’exposition photo « Bons pour l’asile » fait par le journaliste et photographe français Jean-Philippe Charbonnier. Une exposition qui regroupe 50 photographies réalisées dans différents établissements psychiatriques de France dans les années 1950.

"L'exposition retrace le quotidien des pensionnaires dans les côtés à la fois plus positifs mais surtout dans les côtés plus sombres", indique Adrien Sacchi, chargé de projet au centre d'action laïque. 

Les photographies choisies représentent le mouvement humaniste de l’époque. Représenter des moments du quotidien tout en évoquant des problématiques sociales.

"J'ai privilégié les photos qui sont en intérieur. J'ai également voulu faire une sélection des différents moments de la journée pour faire une sorte de série. Il y a des photos où ils sont dans les pièces communes, dans les baignoires, dans les dortoirs. Et ensuite, dans les salles où ils étaient traités", explique Adrien Sacchi.

Au fur et à mesure de l’exposition, les images sont de plus en plus choquantes et. À la fois interpellante.

"Il faut vraiment regarder les photos pour s'en rendre compte. Il y a vraiment un choc que l'on retrouve actuellement que dans les films d'horreur qui se passent dans les hôpitaux. On retrouve cette ambiance-là, qui est assez passéiste mais qui finalement a pris fin il n'y a pas tellement longtemps", raconte le charge de projet au centre d'action laïque de Charleroi.

Jean-Philippe Charbonnier, la photographe a séjourné durant 6 semaines dans des hôpitaux psychiatriques pour découvrir la violence de la situation des patients.

Le CAL est heureux de présenter cette exposition, il veut que la différence et la singularité soient perçues comme une richesse et non comme une maladie à soigner. 

"On a vraiment envie d'initier une réflexion autour de la place que l'on octroie aux personnes différentes. Ici, nous avons les personnes différentes d'ordre psychiatrique et quelque part, pour nous c'est aussi une volonté de dénoncer les différentes pratiques qui étaient de soigner une différence plutôt que d'essayer de la comprendre et de répondre aux besoins d'une personne différente ", explique Philippe Luckx, le directeur du centre d'action laïque de Charleroi. 

L’exposition sera également animée par des médiations pour adolescents et pour adultes. Elle intéressera aussi les passionnées de photographie, les humanistes et toutes les personnes qui travaillent  et militent pour une approche humaine de la folie.

Les différentes photographies sont présente au centre d'action laïque de Charleroi jusqu’au 26 février prochain. 


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