Le carnaval de Binche, et d’autres en Belgique, sont d’ores et déjà annulés. Depuis le dernier Codeco et l’instauration du baromètre, les annulations ne cessent de tomber. Ici, dans la région, c’est en cours de discussion. Carnaval ou pas carnaval ? Les services du gouverneur de la Province du Hainaut et nos bourgmestres, ainsi que certains échevins, se sont réunis ce matin pour en discuter et se mettre d'accord.
Les carnavals seront-ils annulés ou non cette année ? La question est sur toutes les lèvres des amoureux de ce folklore. Mais suite aux recommandations des services du Gouverneur du Hainaut et au manque d’effectifs de la police, les bourgmestres ne peuvent que constater l’impossibilité d’organiser leurs carnavals.
« Sur proposition des services du Gouverneur, les bourgmestres ont proposé de ne pas organiser de festivités carnavalesques et folkloriques. Nous avons pris cette décision face aux mesures restrictives, mais aussi vu le manque d’effectifs au sein de la police pour faire respecter ces mesures. Cette décision est valable tant que le baromètre est au rouge ou à l’orange. C’était une volonté commune d’avoir une décision uniforme et surtout cohérente », explique Virginie Gonzalez (PS), bourgmestre d’Anderlues.
« Chez nous, il n’y a rien de tranché. J’attends, au-delà des bonnes intentions de principes qu’on peut retrouver autour d’une table, une note. J’aimerais bien que les choses soient écrites. Mais s’il devait s’organiser demain, en sachant qu’on est en code rouge, ça serait tout simplement impossible. À situation inchangée, je dirais que la réponse est dans la question », Bruno Lambert (cdH), bourgmestre de Beaumont.
Chacun espérait des assouplissements pour le secteur de l’événementiel lors du dernier Codeco. L’instauration du baromètre ne permet pas l’organisation des carnavals tant que l’on est en code rouge ou orange, selon de nombreux élus locaux qui regrettent ces nouvelles annulations.
« C’est la mort dans l’âme, car nous avons un comité de folklore qui avait prévu un protocole spécifique et strict, avec un double barriérage, le port du masque, etc. On sait que personne n’est censé ignorer la loi, mais il faut la faire respecter et le bourgmestre est responsable de débordement sur la voie publique », indique Virginie Gonzalez (PS), bourgmestre d’Anderlues.
Le folklore vivra quand même
En code jaune, les bourgmestres envisageront la tenue de leur carnaval. Mais si la situation n’évolue pas et que ces événements sont bel et bien annulés, les communes comptent quand même faire vivre le folklore local.
« Je pense que le comité de folklore a prévu quelques décorations, et autres. Il n’y aura probablement pas d’alternatives, mais quand même certaines activités. J’ai une réunion ce soir avec le comité, mais aussi avec les présidents des sociétés carnavalesques, et les cafetiers concernés par l’activité folklorique dans leur commune », précise Virginie Gonzalez (PS), bourgmestre d’Anderlue.
« Je prendrai contact avec les associations pour voir, dans un cadre sanitaire, les souhaits qui peuvent être les leurs. Mais, comme je dis souvent, un jour à la fois. Il y a encore de l’eau qui va couler sous les ponts, prenons un jour à la fois. Mais pour cette année 2022, ça s’annonce encore très compliqué », Babette Jandrain (PS), échevine des Fêtes et du Folklore à Charleroi.
Si dans certaines commune, les carnavals sont d’ores et déjà annulés, à Beaumont, Chapelle-lez-Herlaimont et ailleurs, des réunions sont quand même prévues dans les prochains jours afin de prendre une décision définitive. Les communes devraient communiquer à ce sujet dans les jours à venir, et Charleroi dès ce mardi 25 janvier. Et si ce n’est pour cette année, chacun espère pouvoir, très prochainement, ressortir les confettis et s’amuser à nouveau au son des tambours.
Apolline Putman