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Le Cazier a commémoré les 262 victimes du 8 août 1956

Le 8 août 1956, la catastrophe du Bois du Cazier a fait 262 victimes. Et tous les ans, ce drame est commémoré sur le site du charbonnage. Un hommage est rendu aux victimes en présence d’anciens mineurs, de familles de victimes et de tous ceux qui ont connu des mineurs qui ne sont jamais remontés.

 

262 coups de cloche et 262 noms

La cloche Maria Mater Orphanorum (Marie mère des orphelins) a résonné 262 fois, comme tous les ans. Les noms des victimes ont retentit une fois encore sur le site du Cazier. Mais pour beaucoup, l’émotion est toujours là. Et pour l’écouter, dans un silence respectueux, il y a des représentants des associations d’anciens mineurs, des hiercheuses, des orphelins de la mine ainsi que de nombreuses personnes qui ont connu un mineur ou une victime du Cazier.

Et cette année, le Cazier fête un triple anniversaire: les 200 ans de l’octroi de la concession minière, les dix ans de l’inscription à l’Unesco et surtout les 20 ans de l’ouverture du lieu de mémoire. 20 ans que la cloche résonne tous les ans, donnant aux commémorations un aspect encore plus solennel.

 

Un protocole un peu différent cette année

Mais cette année, il n’y a pas eu d’hommage au cimetière de Marcinelle., à cause de la rénovation de la pelouse d’honneur. Et pour Jean-Louis Delaet, c’était aussi ses dernières commémorations en temps que directeur du Cazier puisqu’il va partir à la retraite.

 

Des souvenirs douloureux

Pour les mineurs présents, ce sont les souvenirs douloureux qui remontent.

« Ca me fait mal, nous confie un ancien mineur. J’ai commencé dans la mine en 56, dans un autre charbonnage. Et quand j’ai entendu parler de 262 morts au Cazier, je n’y ai d’abord pas cru. Il y avait des femmes qui attendaient pendant des jours de savoir si leur mari était toujours vivant. Par après, je suis retourné travailler à la mine. Mais j’avais toujours peur de descendre. Je me disais que ça allait être à mon tour. Mais je suis encore là. »

 

« Ils ont trop souffert, ajoute un autre ancien mineur. Avec des salaires de misère et la silicose, la maladie qui a emporté mon père à 51 ans. Et à l’époque, il n’y avait pas d’oxygène. Alors, ils mourraient comme des poissons sortis de l’eau. »

C’était il y a 66 ans, mais la douleur est toujours là. Au son d’une cloche et d’une longue litanie de noms qui résonnent dans la mémoire de toute notre région.


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