Diesel, électrique ou à vapeur, le tram était mis à l’honneur ce weekend à Thuin. Organisé par l’Association pour la Sauvegarde du Vicinal, le Festival du Tram Vicinal emmène ses visiteurs à travers les chemins ruraux de la région.
Au départ du Musée du Tram de Thuin, le Festival du Tram Vicinal fait circuler des véhicules diesel, électriques ou à vapeur qui remontent jusqu’au XIXe siècle. L’événement attire non seulement quelques curieux, mais surtout de grands passionnés. Pour certains, il s’agit même d’une véritable institution.
« C’est une religion, je viens chaque année. » partage Jean-Pierre Lobet, un passionné de trams.
Le but du festival, c’est bien sûr de partager l’histoire du tram vicinal, mais c’est surtout de faire rouler un maximum de matériel. Parmi les nombreux véhicules en route, on retrouve notamment un tram à vapeur datant de 1888 ou encore l’un des derniers trams électriques datant de 1958.
« Le but du musée, c’était de montrer ce qu’étaient les chemins de fer vicinaux, c’est-à-dire ruraux et aussi de présenter un musée vivant, c’est à dire de pouvoir faire vivre aux gens ce que représentait le transport rural jadis. » - Paul Emile Brohée, secrétaire de l’ASVi.
Durant trois jours, différents trajets sont proposés aux visiteurs. Toutes les 15 minutes, un nouveau tram démarre au départ du musée.
« D’ici, on a trois départs possibles. En tram électrique, sur l’ancienne ligne vicinale qui va vers Lobbes et qui longe la Sambre. On a aussi des navettes qui vont du musée jusque la ville-basse de Thuin et les quais de la Sambre. Enfin, on a les circulations vapeurs vers Biesmes-sous-Thuin. » explique Paul Emile Brohée.
Faire rouler des véhicules aussi anciens nécessite souvent une reconstruction quasi complète. Ils sont reproduits à l’identique aussi bien sur l’esthétique que dans la manière de procéder.
« Quand on restaure un véhicule à caisse en bois par exemple, le travail est fait par des artisans comme il était fait lors de la construction. » - Paul Emile Brohée
Les bénévoles de l’ASVi doivent parfois se démener pour trouver des personnes qualifiées à l’autre bout du continent. Un investissement important pour ces passionnés du tram. L’association fêtera ses 50 ans en septembre prochain. Les trams n’ont alors pas fini de nous faire voyager.
Mélina D’Acchille
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