C'est un livre qui risque de faire parler de lui et qui vient de sortir en librairie. « Confidences douces et amères », c'est avant tout un bouquin qui retrace le parcours politique et la vie de l'ancien bourgmestre de Charleroi, Jean-Claude Van Cauwenberghe, dans un entretien avec l'auteur et journaliste carolo Didier Albin.
Souvenirs, anecdotes, coups de gueule et révélations...
À l'automne d'une vie bien remplie, on peut être tenté d'apaiser sa conscience, de régler ses comptes tout en revenant sur les rencontres et les moments marquants. Jean-Claude Van Cauwenberghe s'est piqué au jeu des confidences... douces et amères.
« Confidences douces et amères », c’est le titre du livre. Sous la forme d'un abécédaire de 51 récits truffés de souvenirs, d’anecdotes, de coups de gueule et de révélations, « Van Cau » se livre à travers la plume de l'auteur et journaliste Didier Albin
« Didier Albin est venu avec des termes comme népotisme, système Van Cau, Despiegeleer ou encore Cools. J'y ai ajouté les noms d'autres personnes contre lesquelles, parfois, j'avais une dent. »
L'ouvrage arpente la vie politique de Jean-Claude Van Cauwenberghe, énonce certains de ses combats, revient aussi sur des relations qu'il a entretenues au sein du personnel politique. Enfin, le livre n'évite pas le long épisode judiciaire qui a émaillé sa fin de carrière, jusqu'à son acquittement.
Une carrière politique bien remplie...
Une des entrées du livre est consacrée à Christian De Valkeneer qui fut procureur du Roi de Charleroi au moment du déclenchement des affaires carolos, puis procureur général de Liège.
« Plus d'acharnement que cela, ce n'est pas possible. Mais je n'oublie pas qu'il fut au début de sa carrière attaché dans un cabinet PSC », a commenté Jean-Claude Van Cauwenberghe.
Autre souvenir marquant, c'est le décès d'André Cools, avec qui il avait rendez-vous le matin même de l'assassinat de l'homme politique socialiste originaire de Flémalle.
« Nous avions rendez-vous à l'hôtel de ville de Flémalle à 11h30 pour parler de l'avenir des aéroports wallons. Ce jour là, mon chauffeur est venu me chercher et c'est lui qui m'a appris la triste nouvelle. J'étais dans un premier tant sceptique, mais très vite l'info a été confirmée par le ministre de la justice Melchior Wathelet », ajoute JCVC.
Jean-Claude Cauwenberghe livre également plusieurs mea culpa : la destruction de la maternité Reine Astrid à Charleroi, les formes qu'a pu prendre l'exercice du pouvoir absolu par le PS à Charleroi jusqu'à laisser une place mineure à l'opposition ou encore le rôle qu'il a continué à jouer au conseil communal de Charleroi après son départ pour l'exécutif wallon.
François Grossard