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Les piscines confrontées au prix de l'énergie : fermer ou baisser la température ?

Face à la flambée des prix de l'énergie, les piscines s'inquiètent de voir leurs factures s'envoler. Certaines d'entre elles commencent même à fermer en Belgique, tandis que d'autres cherchent des alternatives pour réduire leur consommation. A Charleroi, l'Elios va diminuer la température de l'eau du bassin, mais d'autres piscines privées ne peuvent pas se permettre ce luxe. 

Début septembre, l'Hélios à Charleroi a pris la décision de diminuer la température de l’eau et de l’air ambiant, passant de 27,5 à 26,8°. Pour ce qui est de l'air ambiant, il s'agit d'une conséquence du décret piscine, il ne peut pas y avoir plus de 2°C de différence entre la température de l'eau et la température de l'air. Cette décision a pour but de faire baisser la consommation d'énergie de la piscine : 

"Nous sommes entrés dans une phase test pendant un mois avec notre prestataire technique pour se rendre compte des économies que ça représente. On pense que ça va nous faire économiser 5 à 10% de l'énergie produite pour chauffer l'eau, donc déjà des dizaines de milliers d'euros", explique Antoine Tanzilli, directeur de la Régie Communale Autonome. 

Une économie qui ne se verra pas tout de suite sur la facture, puisque le bassin bénéficie de prix fixes de l’énergie grâce à marché public effectué il y a trois ans. Des tarifs garantis jusqu’à la fin de l’année, avant de basculer vers les nouveaux… 

"On n'a pas encore de répercussions de l'explosion actuelle du prix de l'électricité du gaz sur notre facture d'énergie. Par contre en 2023, on va se ramasser de plein fouet une augmentation. Elle passera de 400,000 euros à près d'un million..."  

Des discussions doivent avoir lieu avec la ville de Charleroi pour anticiper et couvrir les frais. Pour l'heure, une augmentation du prix des tickets est en analyse, mais il est encore trop tôt pour y répondre. Et pour les plus petits nageurs, pas de panique : la pataugeoire reste à 29°C ! 

Les piscines privées coulent 

A contrario, Vincent Duquaine à Gerpinnes apprend aux bébés et enfants à nager dans une eau à 33-34°. La situation est tout autre pour lui, il ne peut pas se permettre de diminuer la température, au risque de mettre les bambins en danger... 

Malheureusement, chauffer une eau à cette température et déshumidifier la pièce à un coût.  

"Pour chauffer la piscine j'utilise du mazout, celui-ci à doubler de prix. Pour ce qui est de la ventilation et déshumidification, c'est à l'électricité et ça fonctionne 24h/24. Donc là, on voit une augmentation énorme de notre facture, qui a elle aussi doublé. Le cout revenait à 1000€ par mois auparavant, maintenant j'en suis à 2000€"

Face à une telle explosion des prix, Vincent, comme beaucoup d’autres PME, boit la tasse et craint de devoir mettre la clef sous la porte. 

Noélie Detry


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