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Réhabilitation du site de Carsid : l’aciérie détruite cette semaine

La procédure de réhabilitation du site de Carsid se poursuit. Après 5 années de travail, les opérations de reconstruction se terminent doucement. Un bâtiment phare de cette friche industrielle a été détruit cette semaine.

La reconversion de la Porte Ouest de Charleroi est en marche. Elle passe depuis plusieurs années par la destruction de bâtiments industriels, notamment sur le site de Carsid. Cette semaine, c’était au tour de l’aciérie d’être dynamitée.

« On donne le coup de grâce à l’ancien site de Carsid. Nous démolissons un restant de l’aciérie électrique par dynamitage grâce à 44 kilos d’explosif et 114 détonateurs », explique Christophe Lemaitre, responsable Wallonie du pôle déconstruction de Wanty.

 

Le bâtiment s’envole avec son histoire

Derrière la destruction de ce bâtiment de plus de 50 mètres de haut, c’est symboliquement une partie de l’histoire industrielle de Charleroi qui s’envole.

« On y faisait de l’acier. Le bâtiment a été construit en 2000. On garde de précieux souvenirs d’y avoir travaillé », témoigne Luigio Spagnuolo, président de l’association HF4 Charleroi.

Ce site est chargé d’histoire. Des bâtiments y sont encore debout pour témoigner de l’activité sidérurgique qui s’y déroulait.

« On a eu ordre de maintenir le haut fourneau, ce symbole de la sidérurgie à Charleroi. Sur ce site, il nous restera donc quelques bâtiments ainsi que les anciens ateliers et bureaux le long de la Nationale », indique Christophe Lemaitre.

« Il reste le haut fourneau que j’ai défend à 100% et les 3 cheminées. En tant que sidérurgiste, j’aimerais qu’on garde une trace de la sidérurgie pour nos descendants. Ça compte énormément pour moi », insiste Luigio Spagnuolo, président de l’association HF4 Charleroi.


Une page se tourne

Après 5 années de travail, les opérations de déconstruction sur le site se terminent. Pour rappel, le Quartier du Futur devrait notamment s’y implanter afin de créer des synergies entre le monde civil et militaire.

« Chaque ouvrier et opérateur en est sorti un peu plus satisfait et heureux de participer à ce renouveau qui s’annonce prometteur », conclut le responsable Wallonie du pôle déconstruction de Wanty.

L’objectif n’est pas de tourner le dos à l’histoire, mais bien d’en écrire la suite.

A.P.


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