A 51 ans, Sergio La Valle reprend la route du stade de la Neuville en tant qu'adjoint du coach français Xavier Robert et signe par-là un retour "à la maison" évident tant pour le staff du club que pour son entourage.
Nous avons rencontré Sergio La Valle en compagnie de son meilleur ami et ancien coéquipier, Mario Fasano. Xavier Robert s'est joint également à la discussion pour évoquer l'arrivée de l'ancien Dogue dont on lui a tant parlé.
"C'est un challenge, j'ai rien à perdre, je vais essayer d'apporter ma pierre à l'édifice et de faire de ce club ce qu'il mérite. Quand Mohamed Damane, le président, m'a fait cette proposition, je n'ai pas hésité une fois. C'est un honneur, franchement. Avoir joué dix ans dans le club et revenir par la grande porte, je suis vraiment fier et content".
Voici comment Sergio La Valle explique la nouvelle aventure qui s'offre à lui. Avec humilité, comme à son habitude.
Une carrière exemplaire
C'est en réalité le troisième épisode olympien de sa carrière puisqu'il y a déjà évolué à deux reprises en tant que joueur. Mais ce n'est pas à la Neuville que Sergio a chaussé les crampons pour la première fois.
"J'ai commencé au Pavillon Montagnard. Puis, j'ai rencontré Franco Battaglia qui m'a relancé à Monceau Hameau", explique l'ancien attaquant.
Il prend ensuite une première fois la direction de l'Olympic Charleroi où il jouera cinq ans et gagnera un titre de champion avant de s'envoler à Westerlo puis Mons. L'enfant du club revient ensuite à l'Olympic durant quelques années sous les ordre de Neba Malbasa. Il clôturera sa carrière nationale à Strombeek qui deviendra vite le Brussels.
La carte de visite de Sergio La Valle prend ensuite une tournure plus régionale avec Gilly et Benoît Paulet en P1, Marcinelle, Ransart où il deviendra adjoint de Thierry Baume, puis Beaumont et Marcinelle en tant que T1 et enfin, Tamines où l'aventure s'est terminée récemment.
Partout où il est passé, Sergio La Valle a véhiculé ses valeurs. Nous avons demandé à Mario Fasano de nous les citer, lui qui a joué à ses côtés :
"Le travail, une ligne de conduite bien droite, il ne va jamais rechigner au boulot, il va toujours se dire qu'il y a moyen de faire mieux, toujours se remettre en question, ce sont des valeurs que les jeunes ont tendance à oublier ou ne connaissent même pas", explique l'ami qui l'a rencontré dans les années '90 à l'Olympic.
Ces valeurs, Sergio La Valle va tenter de les inculquer à son groupe lui qui incarne une grande partie de la belle histoire du club.
Une collaboration avec le T1
Forcément, puisqu'il est Français, Xavier Robert n'a pas suivi la carrière de Sergio La Valle. Mais il a appris à le connaître :
"Pour avoir fait quelques recherches, j'ai beaucoup aimé sa vista, son charisme, sa grinta sur le terrain et puis son côté spectaculaire avec les retournés acrobatiques, il me fait un peu penser à un certain Jean-Pierre Papin au niveau de la France et ça fait partie de ma génération quand je regardais la télé. Sergio La Valle, c'était vraiment un nom qui ressortait".
Et le coach voit pour lui une mission en deux temps :
"Il va avoir en charge la partie animation offensive dans les 30 derniers mètres sur la ligne d'attaque, ramener son vécu, son expérience aussi bien l'efficacité que dans les lignes de courses les automatismes à avoir entre les attaquants pour pouvoir se procurer une multitude d'occasions, mais également u niveau des supporters pour qu'ils puissent avoir une vision d'avenir par les souvenirs. Raviver les bons souvenirs de l'Olympic Charleroi..."
Et le mot de la fin au principal intéressé :
"J'espère faire quelque chose de bien cette année et goûter à cette montée, pour le club qui serait exceptionnelle, dans un monde professionnel".
Ax. P.