Vous l’avez peut-être remarqué ou même entendu, la période de chasse est ouverte en Région wallonne. Une période durant laquelle la cohabitation entre riverains, promeneurs, sportifs et chasseurs peut parfois poser problème. La chasse n’est pas appréciée de tous, mais il faut reconnaître qu’elle est nécessaire pour diverses raisons. Quels sont les droits et obligations des chasseurs et promeneurs ?
Si vous venez à vous balader dans les bois et que vous apercevez ce genre de panneau indiquant « passage interdit », ne vous aventurez pas plus loin. Car même si la chasse est ouverte toute l’année, elle s’est intensifiée depuis le dimanche 1er octobre. « Si le promeneur tombe sur ce genre de panneau, il doit d’abord regarder la date de chasse qui correspond à la date du jour, et si c’est le cas, il doit absolument rebrousser chemin, rappelle Pierre Navez, agent du département nature et Forêts de Thudinie. Peut-être qu’il ne verra pas les chasseurs tout de suite, mais ils sont plus sûrement plus loin donc il faut absolument faire demi-tour pour éviter de se mettre en danger de mort ».
Lorsque les chasseurs chassent en forêt, ils ont davantage d’obligations. Il en va de la sécurité de tous.
« Comme la munition est beaucoup plus puissante, les chasseurs ont l’obligation de faire la demande pour barrer les chemins en forêt. Tandis qu’en plaine, ce n’est pas nécessaire, ils peuvent poser des panneaux informatifs, car ils utilisent des munitions à plombs qui ont beaucoup moins de portée et sont moins puissantes », précise Pierre Navez.,
Le danger est partout
Jean-Denis est un chasseur expérimenté. S’il chasse, c’est pour réguler les populations de gibiers qui causent des dégâts. Ce qui n’est pas du goût de certains promeneurs qu’il a déjà croisés. « À partir du moment où l’on a des promeneurs qui ne respectent pas les panneaux, on n’est plus en sécurité pour tirer. Or, malheureusement pour nous, on nous demande de tirer. On nous demande de tirer 25 000 sangliers en Région wallonne et si on a des promeneurs, ça risque d’être difficile de respecter ce quota demandé par le ministre (Willy Borsus, ndlr) », confie-t-il.
Et parfois, il y a des accidents sans que ce soit la faute du chasseur.
« On a croisé une quinzaine de jeunes sportifs, deux chevreuils sont passés au milieu du groupe et deux jeunes sont tombés avec le risque d’être blessé par l’animal, explique Jean-Denis Losseau avant de donner un autre exemple bien plus grave: « Dernièrement, il y a un jeune qui s’est fait blesser par une biche, car il avait été chercher un chien qui s’était évadé. Il s’est fait bousculer par la biche et il a une commotion cérébrale. Le grand gibier, c’est dangereux, et quand les gens sont sur le chemin de la battue, on peut tout craindre ».
Que l’on soit chasseur ou promeneur, il faut rester très prudent. La cohabitation entre les deux camps peut parfois poser problème par manque de communication. Il est dès lors important de s’informer en vue d’assurer le respect mutuel et la sécurité de tous.
Pour connaitre, les dates et les endroits de chasse, il suffit d’aller jeter un coup d’oeil sur la carte interactive de la Région wallonne: https://portalarcgis.spw.wallonie.be/portail/apps/webappviewer/index.html?id=0460ad15c519483399a78622450b17a4
O.Boh