Depuis le 1er novembre, le plan hivernal a débuté à Charleroi et il court jusqu’au 30 mars prochain. Ce nouvel abri de nuit qui se nomme le Spinois vient s’ajouter à l’offre déjà disponible avec une capacité d’accueil maximale de 44 lits. Mais au-delà de sa mission d’hébergement d’urgence, les travailleurs sociaux vont désormais accompagner sur le long terme les nouveaux usagers.
Le Spinois est un tout nouvel abri de nuit, flambant neuf, la peinture est encore fraîche. Actuellement, la capacité d’accueil est de 33 lits. Une demande a été introduite auprès de la Wallonie pour porter ce chiffre à 44 lits. « C’est lumineux, c’est spacieux, il y a un espace pour les femmes avec 8 lits disponibles, des sanitaires séparés et un réfectoire. Il y a là de meilleures conditions d’accueil avec maintenant de meilleures conditions d’accompagnement. Les bureaux sont juste à côté donc le personnel est à l’écoute et accompagner les usagers vers un relogement plus structurel », explique Philippe Van Cauwenberghe, le président du CPAS de Charleroi.
Le Spinois est désormais le centre névralgique de la gestion du sans-abrisme par le CPAS de Charleroi. « On a une couverture 7j/7, 24h/24 le weekend compris. Les missions sont maintenant articulées donc, c’est-à-dire qu’une personne rencontrée en rue par nos éducateurs sera prise en charge si elle passe la nuit dans un abri », insiste Jérôme Boonen de la prévention santé mentale et urgence sociale.
Entre 2 et 6 nouvelles personnes par jour
Chaque jour, ce sont de nouvelles personnes qui se présentent. Il faut pouvoir les accompagner et comprendre leurs problèmes.
« On a parfois six nouvelles personnes qui viennent chaque soir à l’abri de nuit, confie Catherine Depasse, la responsable du service Appui du CPAS. Nous leur proposons trois nuits consécutives d’hébergement afin de les accompagner en journée et qu’ils puissent aussi se repérer au sein du réseau ».
Au fil des hivers, les acteurs sociaux ont constaté qu’un noyau dur passait entre 50 et 150 nuitées dans les abris de nuit. L’idée est d’accompagner directement les nouveaux arrivants pour éviter une sorte de chronicisation en rue.
Si le CPAS va continuer sa mission à court terme pour protéger les plus vulnérables cet hiver, cette fois, il a une vision à plus long terme en renforçant les projets de relogement des personnes.
O.Boh