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Grève au CPAS de Charleroi: le résultat des conséquences en cascade

Le personnel du CPAS de Charleroi s’est réuni ce matin devant les locaux, au Boulevard Joseph II. Une centaine de manifestants était venu dénoncer les conditions de travail vécues depuis la crise du Covid. Ensuite, les travailleurs ont dû affronter la guerre en Ukraine, la crise énergétique et dernièrement une cyberattaque, les obligeant à devoir revenir au support papier. Une énième complication pour tous les travailleurs qui en ont marre. 

« Pas content », voilà ce que l’on pouvait entendre ce matin aux abords des locaux du CPAS de Charleroi. Le personnel administratif et du service social a débrayé pour dénoncer les conditions de travail qu’il vit quotidiennement. En août dernier, le réseau informatique du CPAS de Charleroi a subi une attaque de grande ampleur. Depuis, le système est paralysé. « On est revenu au stade où on utilise le papier, ne serait-ce que pour imprimer un document, cela relève de l’exploit technique, car il faut passer via des clés USB. Tout le monde n’a pas en sa possession une clé USB puisque son nombre a été limité », relate Annick Delforge, la déléguée principale CSC service public.  

« Avec toute la masse de dossiers, on ne sait pas faire du travail social » 

Julie est assistante sociale depuis la crise covid et elle s’est rendu compte de l’énorme charge de travail. Car, en plus des crises que les travailleurs ont subies, ils doivent supporter le travail de leurs collègues absents. « En moyenne, chaque agent traite 80 à 90 dossiers, ce qui est déjà vraiment pas mal, estime-t-elle. Certains agents sociaux se retrouvent avec 110 voire 120 dossiers ». 

Tous ces travailleurs ont un même but: aider les gens. Et s’il mettent plus de temps pour effectuer leur travail en amont, les bénéficiaires sont également impactés. 

« Cela engendre de l’agressivité, du mécontentement et donc, là aussi, il y a une pression supplémentaire pour les travailleurs »

Le président du CPAS, Philippe Van Cauwenberghe, est descendu à la rencontre de grévistes. Un entretien qui s’est terminé en fin de matinée. « Nous allons voir dès lundi comment on peut arranger les petites choses du quotidien qui font qu’il y a du stress. Suite à cette cyberattaque, ça reste compliqué, tout ça n’arrange rien, mais on va essayer de trouver des solutions avec eux et avec d’autres pouvoirs subsidiants afin d’avoir des renforts à venir », annonce Philippe Van Cauwenberghe, le président du CPAS de Charleroi.  

À l’heure actuelle, le réseau informatique est en phase de test avant d’être complètement opérationnel à partir du mois prochain. 

O.Boh


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