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Nouveau souffle à l’Atelier Jean Regniers: compétitivité et inclusion

L'Atelier Jean Regniers, à Bienne-lez-Hapart, c'est l'une des toutes grosses ETA, les entreprises de Travail Adapté, de notre région. Il emploi 300 travailleurs majoritairement handicapés et existe depuis une quarantaine d'années. Comme les autres entreprises de son secteur, il est à un tournant de son histoire. Ce qu'on appelait autrefois les Ateliers Protégés doivent désormais être rentables mais rester inclusives pour les personnes porteuses de handicap. A l'Atelier Jean Regniers, c'est un tout nouveau directeur qui va devoir gérer ces changements. Venant du privé, mais avec une fibre sociale, il travaille à faire de l'ETA, une entreprise de transition.

Un directeur venu du privé au profit des travailleurs handicapés

L’Atelier Jean Regniers à Bienne-Lez-Happart, ce sont près de 32 000 m2 d’activités de production sur 9 hectares. Avec 7 secteurs d’activités dont les détergents, le conditionnement, les palettes, le plastique soudé et la couture. L’ETA, l’Entreprise de Travail Adapté compte 320 travailleurs dont plus de 70% avec un handicap. Et il génère un Chiffre d’Affaires de plus de 21 millions d’euros par an. Pierre-Yves Maniquet est directeur depuis le 1er janvier. Il vient d’un tout autre secteur, et veut insuffler une nouvelle énergie à l’ETA. 

« Puisque j’ai travaillé pendant une quinzaine donnée comme responsable et directeur des Ressources Humaines dans des filiales belges de groupes industriels multinationaux, explique Pierre-Yves Maniquet. Et puis j’ai créé un cabinet de conseils et coaching en formation en management et Ressources Humaines »

Les défis à relever sont importants

A l’Atelier Jean Regniers, il veut apporter sa connaissance du privé, mais le faire évoluer. On est loin des Ateliers Protégés, surtout occupationnels. L’Atelier fabrique entre autres des détergents en concurrence avec des géants comme Procter et Gamble ou Colgate-Palmolive.

« Donc, nous opérons sur des marchés beaucoup plus concurrentiels, enchaîne le nouveau directeur, et nous devons relever des défis économiques beaucoup plus importants qu’une Entreprise de Travail Adapté ou un Atelier Protégé ne devait le faire par le passé. »

Handicap ne veut pas dire manque de compétences

Et ce qui est en cours, c’est la spécialisation du secteur palette. Impossible aujourd’hui de rivaliser avec les multinationales automatisées. Il faut donc créer de la valeur ajoutée, avec des produits de niches et un savoir-faire. On construit dans l’Atelier, des palettes aux formats hors-norme ou des caisse en bois à usages spécifiques, sur mesure. On est loin du cliché qui associe handicap et manque de compétence.

« S’il est vrai que nos travailleurs sont subventionnés par l’AVIQ pour compenser le déficit de compétitivité lié à leur handicap, nous avons aussi des personnes qui ont développé des savoir-faire tout à fait spécifiques, ajoute fièrement Pierre-Yves Maniquet. Et pour beaucoup de nos travailleurs, leur handicap sera leur principal atout sur le plan professionnel. »

Et c’est tout l’enjeu des ETA dans les prochaines années: aller rentabilité et humanité.


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