Qui va démissionner? C’est la question qui se pose au Parlement wallon. Le voyage controversé en 2021 du greffier du parlement wallon Frédéric Janssens et de son président Jean-Claude Marcourt fait réagir. On peut même parler de pression sur les membres du Bureau qui augmente au fil des heures, en attendant une ou des démissions des principaux intéressés.
Le Parlement wallon tremble suite à un nouveau scandale; celui d’incroyables dépenses engagées par son greffier qui n’ pas été contrôlé par le Bureau du parlement. Cela a évidemment aussi fait réagir les députés de notre région. A commencer par Maxime Hardy, parlementaire wallon (PS) : « Un individu avait trop de pouvoir dans un organe comme celui-ci, à propos de sommes pouvant être engagées sans le moindre contrôle. Je salue la décision de ma collègue démissionnaire Sophie Pécriaux (PS). Le reste des membres du Bureau peut et doit comprendre qu’il est nécessaire de mettre une nouvelle équipe en place. Ce n’est pas du tout le genre de choses qui va nous aider à redorer l’image du monde politique auprès de nos concitoyens. La très grande majorité des personnes impliquées en politique le fait de manière sincère et honnête et j’espère qu’on tournera vite cette page. »
Si, au PS, on se range derrière l’appel du président, Paul Magnette, pour une démission collective, on va plus loin dans les rangs du PTB. Germain Mugemangango: « Il faut rapprocher ces parlementaires de la réalité de la vie des gens. On a l’exemple de Dubaï, des chantiers parlementaires et des dizaines de millions d’€ dont il est question. Il y a aussi un problème évident dans le contrôle des débats puisque c’est le seul bureau du pays sans la moindre opposition. En plus, quand on est membre du bureau, on a des privilèges en plus; 800€ par membre du bureau, 5500€ pour le président du Parlement. On demande donc que tous ces privilèges soient supprimés. »
Contactés, les parlementaires Julien Matagne des Engagés, Christophe Clersy d’Ecolo et Nicolas Tzanetatos du MR n’étaient pas disponibles pour des raisons d’ordre privé (Matagne et Clersy) et d’agenda (Tzanetatos). Mais il y a tout de même eu des réactions au niveau des partis.
Pour les Engagés, il faut aussi repartir d’une page blanche, en insistant sur de la rigueur et de la transparence demandées au bureau. Chez Ecolo, Manu Disabato, vice-président du Bureau, a déjà annoncé qu’il démissionnerait si Jean-Claude Marcourt ne le faisait pas. Quant au MR, son président, Georges-Louis Bouchez, privilégie les départs forcés du greffier Frédéric Janssens et du président du bureau Jean-Claude Marcourt. Les autres membres du bureau sont Jacqueline Galant (MR) et Sophie Coster-Bauchau (MR).
Marcourt dont on attend toujours la réaction à l’heure d’écrire ces lignes. Ce qui est sûr, c’est que cette affaire ne va pas redorer l’image de la Wallonie et de toute la politique chez nous
Jawad Mesrouri