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Perquisitions au centre Arthur Regniers à Lobbes : le Baron Jean-Marie Bogaert dans la tourmente

C’est suite à des faits dénoncés par le magazine Investigations de la RTBF en début d’année, que des perquisitions ont eu lieu ce mercredi matin dans plusieurs bâtiments de la Province, dont le Centre Arthur Regniers à Lobbes. 

Ces opérations ont été demandées par la substitute du procureur du roi de Mons, suite à l’ouverture par le parquet montois d’un dossier judiciaire pour « détournement de subsides, corruption et prise d’intérêts ».

Le principal mis en cause dans cette affaire est le baron lobbain Jean-Marie Bogaert, ancien élu MR, qui a été à la direction du centre Arthur Régniers durant près de 40 ans.

Ce qui est mis en cause, c’est une convention qui liait l’institut médico-pédagogique lobbain et l’ASBL Vestric, du nom du château du département du Gard en France, qui hébergeait les pensionnaires du centre pour les vacances d’été. Car le propriétaire de ce château n’est autre que Jean-Marie Bogaert. 

Le conflit d’intérêt semble donc évident. D’autant que l’enquête du magazine Investigation a révélé que des factures très élevées de l’asbl étaient régulièrement envoyées à la Province, qui avait d’ailleurs déboursé plus de 500.000 euros en 2019 et 280.000 euros en 2020, alors qu’aucun pensionnaire n’a été hébergé cette année-là en raison de la pandémie. 

Jean-Marie Bogaert aurait, par contre, occupé le château pour ses propres vacances, aux frais de la Province. 

Mais lors de la réalisation du magazine de nos confrères, il se défendait de ces montants exorbitants. 

Suite à ces perquisitions, plusieurs personnes ont été privées de liberté, comme le confirme le parquet de Mons dans un communiqué : 

« Une douzaine de perquisitions ont été effectuées ce mercredi 1er juin, notamment à Lobbes, dans le cadre d’un dossier faisant l’objet d’une instruction mettant en cause plusieurs asbl provinciales qui sont suspectées de faits de prise d’intérêts et de fraude aux subsides. Dans la foulée de ces perquisitions, plusieurs individus ont été privés de liberté ».

Par ailleurs à la Province, des sources en interne confirment que cette « association » avait déjà été pointée du doigt depuis un certain temps. Et qu’elle a mis fin à ces pratiques avec le château de Vestric en 2019.

La justice devra trancher et déterminer les responsabilités exactes dans cette affaire.


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