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Plateforme Ruban Blanc: une exposition qui met en lumière les tenues vestimentaires portées par des femmes victimes de viols…

47%, c’est le pourcentage de Belges qui ont déjà été victimes de violences sexuelles selon un sondage d’Amnesty International en 2020. Des résultats toujours alarmants et parmi les victimes, ce sont les femmes et les jeunes qui sont surreprésentés. Afin de sensibiliser les citoyens contre les violences faites aux femmes, la nouvelle campagne de la plateforme Ruban Blanc aborde la culture du viol, à travers une exposition nommée "Que portais-tu ce jour-là?" , réalisée par Amnesty International. 

"Que portais-tu ce jour-là? " ce qui signifierait que la tenue vestimentaire aurait pu changer la situation? C’est bien souvent ce que pensent les victimes de viol. Mais non, l’habillement d’une personne ne peut contribuer à provoquer un viol. Une exposition réalisée par Amnesty Internationale, qui souhaite déconstruite ces croyances aux conséquences dévastatrices à travers différents témoignages.

" C’est une exposition qui met en lumière les différentes tenues que portaient les femmes ou hommes victimes de viols à travers plusieurs témoignages, explique Gemaëlle Corsini, coordinatrice de Ruban Blanc à Charleroi. On retrouve donc le contexte dans lequel les victimes ont été violées ou agressées sexuellement accompagnées de leur tenue vestimentaire. Certaines affiches dévoilent également les remarques qu’elles ont subies, après avoir osé parler de ce qui s’était passé. "

Les vêtements exposés ne sont pas les véritables habits portés par les victimes.

" Ce sont des tenues que tout le monde peut porter quotidiennement, la tenue n’a donc aucun incident sur les actes, confie Gemaëlle Corsini. Ce qui fait froid dans le dos, c’est de se dire que peut importe l’endroit ou la tenue, on peut être victime. Il y a une certaine prise de conscience des victimes sur l’acte qui a été commis quand elles se rendent compte qu’elles ne sont pas coupables. "

À travers cette campagne, la plateforme Ruban Blanc s’attaque à une réalité troublante, dont tout le monde peut être victime.

" On organise également des activités culturelles durant ce mois de novembre, indique la coordinatrice de Ruban Blanc. Il y aura donc une représentation de la pièce de théâtre « Marche salope », en lien avec le focus de cette année, qui est la culture du viol, en plus des violences sexuelles. "

Cette exposition permet également aux victimes de pouvoir se libérer en ayant la possibilité de s’exprimer, se sentir écoutées. L’exposition est accessible à la Maison du Hainaut jusqu’au 6 décembre prochain.

 

 

Clara Declercq. 


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