Depuis le 1er janvier, l’Espace Formations de Pont-à-Celles est passé sous le giron provincial. Cet établissement d’enseignement de promotion sociale communal à l’origine a donc changé de réseau scolaire. Un accord entre Province et commune qui arrange tout le monde. Voici les raisons de ce changement peu habituel.
Du réseau communal à la Province
Pour l’instant, à cause du Covid, les salles de classes n’accueillent que peu d’étudiants. Mais depuis vingt ans qu’Espace Formations est installé sur le site de l’Arsenal de Pont-à-Celles, l’établissement de promotion sociale propose des formations, en couture, BD, ambulanciers, langue des signes, ou oenologie, entre autres. Jusqu’en 2020, il faisait partie du réseau d’enseignement communal. Depuis le début janvier, il est passé dans le giron provincial. Et ce, sur demande Pont-à-Celles, après des années de discussions entre la Province et l’échevin de l’enseignement pont-à-cellois, Florian Deblaere.
« Il y a une vraie spécificité de l’enseignement de promotion sociale, explique Pascal Tavier, le bourgmestre de Pont-à-Celles. Nous pensons que ça doit être fait par des professionnels. Et avec la Province qui est un Pouvoir Organisateur qui travaille à tous les échelons, c’était évident de passer sous tutelle provinciale. »
Une extension géographique de l’offre provinciale en prom’ soc'
Pour la Province, le premier intérêt de la reprise de cette école, c’est sa situation géographique, proche du Brabant Wallon.
« Pont-à-Celles, c’est quand même un endroit stratégique géographiquement, admet Henri Lancellotti, l’Inspecteur Général de l'enseignement provincial de Charleroi. Et comme on s’est lancés dans un vaste chantier d’adéquation entre les offres d’enseignement et les souhaits du monde du travail, s’étendre un peu sur la périphérie et développer cette école qui le mérite, c’était vraiment très intéressant. »
Une commune n’aurait pas su affronter des rassemblements d’écoles
Pont-à-Celles a aussi voulu anticiper sur de futurs rassemblements d’écoles.
« On a effectivement anticipé des bruits et des informations qui nous disaient qu’on devrait se rassembler avec d’autres écoles, poursuit le bourgmestre de Pont-à-Celles. Et donc, plutôt que partir dans l’inconnu, on a préféré, comme d’autres communes (par exemple Ecaussines et La Louvière), réfléchir à une solution qui assure la pérennité de l’enseignement de promotion sociale à Pont-à-Celles. »
« Ajouter des structures complémentaires aux nôtres pour renforcer notre offre, c’est aussi quelque chose de très intéressant », conclut l’Inspecteur Général de l'enseignement provincial de Charleroi.
Rien ne change pour les étudiants et les formations
Il y a en tout seize établissements de promotion sociale provinciaux en Hainaut. A Pont-à-Celles, la Province gère donc désormais l’établissement, ainsi que les engagements des enseignants.
Mais tout le personnel et les formations sont conservés. L’Espace Formations reste à Pont-à-Celles, même s’il est passé sous tutelle provinciale.