La nouvelle était attendue et on savait plus ou moins à quoi s’attendre du côté du secteur culturel. Le vent a tourné et la décision est tombée: la culture est suspendue jusqu’au 19 novembre.
Cinéma, musée, théâtre et salles de spectacle ont baissé leur rideau depuis jeudi minuit. Ce n’est pas qu’ils jouent à guichet fermé, enfin presque, mais sans rentrée, le secteur culturel est une nouvelle fois atteint avec l’annonce de sa fermeture. « Bruxelles a fermé ses cinémas ce lundi, la Flandre était en train de le faire donc on a décidé d’un commun accord avec la Fédération des cinémas de Belgique de coordonner une fermeture cohérente sur la Belgique complète », explique Laurent Lomba, le directeur du cinéma Pathé de Charleroi.
Un secteur culturel en berne
C’est une situation assez difficile pour le milieu qui a déjà énormément souffert au printemps dernier et qui s’en relevait à peine à cause des contraintes sanitaires en vigueur avec comme conséquence, la raréfaction du public.
« C’est triste car il y a tout un travail qui a été mis en place avec des spectacles qu’il a fallu réorganiser. Tout ce travail est mis à la poubelle », regrette Amaury Dubois, régisseur à la Ruche Théâtre.
Les musées aussi ne peuvent plus être visités. A Thuin, on pense à la Nocturne du Musée du Tram qui devait avoir lieu ce weekend. D’habitude, l’événement attire 500 visiteurs sur l’ensemble des deux jours. « Les trams devaient rouler de jour comme de nuit avec des trams électriques, au charbon et au diesel. On avait déjà 150 réservations jusqu’à hier », constate Benjamin, bénévole au musée thudinien.
Le train-train quotidien du secteur culturel déraille. Ce sont des employés, des artistes et des spectateurs qui restent à nouveau sur le quai, Mais pour combien de temps ? La perspective programmée au 19 novembre est une utopie et il ne faudrait pas qu’elle bascule en dystopie.