Un peu partout en Europe, pendant la Seconde Guerre Mondiale, le travail des résistants a permis de contrer l’avancée des nazis. L’action de ces combattants de l’ombre est mise en lumière à la Maison de la Laïcité, rue de France, à Charleroi jusqu’à la fin février. Deux expositions racontent l’histoire de ces civils qui ont combattu l’ennemi, dont une, plutôt destinée aux enfants.
Une BD et des enfants résistants en fil rouge
Le Centre d’Action Laïque de Charleroi entre en résistance. Avec une double expo consacrée à tous ces civils, ces anonymes qui se sont opposés à l’ennemi nazi pendant la Seconde Guerre Mondiale. Avec une première partie plutôt destinée aux enfants et basée sur les huit tomes de la BD « Les enfants de la Résistance » parus au Lombard.
« C’est une porte d’entrée sur un devoir de mémoire qui est important pour nous au Centre d’Action Laïque de Charleroi, explique Mélina Carboni, la chargée de communication du CAL Charleroi qui coordonne les deux expositions. C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir l’histoire de manière plus ludique et pédagogique. Ça montre que, quel que soit son âge, on peut agir, à sa manière. La Résistance n’a pas d’âge. Et ça peut être tout le monde. »
Transmettre une histoire qu’on risque d’oublier
La deuxième partie de l’exposition est plus didactique, proposée avec l’aide de la cellule Hainaut Mémoire de la Province de Hainaut. Elle est aussi accessible aux plus jeunes, mais elle reprend surtout des témoignages de résistants, des photos, des documents d’époque et des informations sur la Résistance dans divers pays européens. Une expo que le CAL a voulu organiser en réaction à la montée de l’extrême droite un peu partout en Europe et dans le monde.
« La transmission de valeurs et de données concrètes d’histoire, c’est important, explique ce père de famille venu visiter l’exposition. Pour qu’après, les enfants se fassent leur propre idée de ce qui s’est passé, mais basée sur des choses concrètes. Et c’est une transmission de valeurs, comme la résistance qui est encore très importante aujourd’hui, même si on ne doit pas résister aux mêmes choses. »
« Moi, dans ma famille, témoigne sa fille, adolescente, mon grand-père a connu la Seconde Guerre Mondiale quand il était enfant dans les Balkans. Je suis contente de voir que là, on en parle. De nombreux résistants n’étaient pas connus, alors qu’en vrai, il y en avait beaucoup. Quand on voit ce qui s’est passé, on se rend compte qu’on n’a pas encore guéri ça aujourd’hui. Et c’est en ne parlant qu’on pourra le guérir. »
Une expo qui peut être suivie de visites dans Charleroi
L’exposition est visible pour les écoles avec un guide en semaine. Et du lundi au samedi de 10 à 16 heures sur réservation jusqu'au 25 février. Deux expos qui peuvent aussi être complétées par une Rando de la Mémoire dans Charleroi ou par une visite du site du Tir de Marcinelle qui a été le théâtre de nombreuses exécutions pendant la guerre.
Plus de renseignements sur https://cal-charleroi.be/.
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