Il y a plus de deux ans, désormais, que l’Aquacentre des Lacs de l’Eau d’Heure a fermé ses portes pour être rénové. Une subvention de plus de 200000 euros avait été octroyée, à cet effet, par la Wallonie. Mais, alors que la réouverture du site était initialement programmée pour début 2022, ce n’est pas de sitôt que les nageurs seront de retour à Froidchapelle, le chantier ne s’étant pas passé comme prévu. La société chargée des travaux a décelé, comme déjà expliqué, une importante quantité d’eau chlorée dans la structure portante de la piscine. C’est pourquoi, à l’issue de la procédure de marché public, l’ASBL a sollicité IGRETEC pour procéder à une seconde analyse, portant cette fois sur les structures portantes de l’édifice.
Ce nouveau dossier va, toutefois, dépasser le cadre simple d’une mise en conformité puisqu’il va, en outre, y être question de sécurité, de croissance ainsi que du coût des énergies nécessaires au bon fonctionnement du centre.
Une question parlementaire à ce sujet a été posée par le Député écolo Christophe Clersy à la Ministre responsable, Valérie De Bue.
"En 2016, pas moins de 155000 entrées ont été comptabilisées sur le site, résume Christophe Clersy. En raison de cette fermeture, il est certain qu’une série de touristes qui se tournaient auparavant vers l’offre des Lacs de l’Eau d’Heure en raison notamment de la présence de cette piscine se dirigent aujourd’hui vers d’autres centres qui proposent un service du même type. D’un point de vue économique, cette situation est extrêmement préjudiciable…"
Et le député régional écolo d’insister sur la nécessité de prendre, aussi, des mesures de sécurité et d’énergie. Selon lui, en regard des enjeux économiques et climatiques, il est impératif de diminuer les 180000 litres de mazout de chauffage et les 600000 kilowattheures d’électricité nécessaires au fonctionnement du projet.
"J’espère sincèrement que le financement de ce nouveau projet ne posera aucun souci afin que l’Aquacentre rouvre dans les meilleurs délais."
Pas qu’une question de délais
IGRETEC a remis son rapport structurel en juin de cette année. Celui-ci préconise des travaux estimés à 650000 euros par l’ASBL responsable de l’Aquacentre et étudie différentes pistes pour rendre plus séduisant le produit. Et moins énergivore…
"Il ressort (…) qu’il est beaucoup trop tôt pour déterminer une date d’ouverture, a expliqué la Ministre de la fonction publique, du tourisme, du patrimoine et de la sécurité routière. Il faut d’abord disposer de l’étude technique finale, trouver les financements, faire la procédure de marché public et puis seulement réaliser les travaux. "
Et Valérie De Bue de préciser qu’elle préfère une ouverture dans les meilleures conditions (sécurité, attractivité, gestion financière…) plutôt qu’en urgence, histoire de faire de ce contretemps "une réelle opportunité de redéploiement".
Les amateurs de l’Aquacentre, et ils sont nombreux, devront encore prendre leur mal en patience.
Etienne Gilain