La campagne Ruban Blanc a débuté avec les élèves de l'Athénée Royal Les Marlaires à Gosselies. Des membres de l'ASBL Maison Plurielle sont venus sensibiliser les adolescents pour dénoncer les violences faites aux femmes. Le sujet est encore tabou, mais les langues se délient et les femmes sont désormais mieux armées pour endiguer ce problème.
Depuis le début de l’année, on dénombre déjà 16 féminicides en Belgique. Mais que dire alors du nombre de violences faites aux femmes ? L’ASBL Maison Plurielle sensibilise les plus jeunes à cette problématique qui est encore taboue. « Il n’y a pas beaucoup de gens qui osent encore en parler, constate Fiona une étudiante de l’Athénée Les Marlaires de Gosselies, je pense que, au fil du temps, on se sentira plus capable d’en parler, enfin, je l’espère. »
Les réseaux sociaux favorisent la dénonciation des violences faites aux femmes. Certaines osent dorénavant en parler à visage découvert. « C’est super intéressant parce que, du coup, le problème est plus visible. Il reste après la dénonciation et savoir où aller pour être pris en charge quand on est victime de violences conjugales ou de violences faites aux femmes. C’est assez encourageant que le problème soit plus visible », se réjouit Christelle Risselin de la Plateforme Ruban Blanc.
Ces messages véhiculés sur les réseaux sociaux touchent davantage les jeunes.
« Il y a beaucoup de formes de violence et j’ai vécu de la violence verbale, explique Fiona, et on vient plus facilement m’en parler parce que je sais ce que ça fait. »
Des associations existent à Charleroi pour la prise en charge des victimes. La police aussi, souvent décriée pour son manque de considération, a l’obligation de recevoir la plainte de la victime.
« Quand la personne se présente, on doit rédiger un procès-verbal pour prévenir le parquet de la situation qui peut évoluer en bien ou en mal. On va même établir une ficher pour pouvoir mesurer le degré de dangerosité de la situation et là, le parquet sera amené à prendre des mesures », explique David Quinaux, le porte-parole de la police de Charleroi.
La campagne Ruban Blanc est donc lancée avec une multitude d’activités de sensibilisation pour dénoncer ces violences qui constituent la manifestation la plus aiguë de l’inégalité homme-femme.
O.Boh