La crise du coronavirus n’épargnent pas les organismes qui distribuent de l’aide alimentaire. Nombre d’entre elles reçoivent beaucoup de moins d’invendus venant des supermarchés. Et les dons des grossistes sont aussi parfois en diminution. Certaines lancent un véritable cri d’alarme, comme l’Entraide Saint Vincent de Paul de Jumet.
Beaucoup moins de des alimentaires pour l’instant
Ce matin, à l’Entraide Saint Vincent de Paul de Jumet, la camionnette de dons alimentaire revient du Namurois avec des vivres à distribuer aux plus de trois mille personnes que l’asbl aide régulièrement. D’habitude, les dons viennent de la région proche.
« Ce sont des dons qu’on est allés chercher un peu partout, se désole Jacques, l’un des bénévoles de l’Entraide Saint Vincent de Paul de Jumet. Parce qu’on nous a coupé l’herbe sous le pied. Pour ne pas être sans rien pour les gens, on va très loin parfois pour avoir quelque chose. Aujourd’hui, on a eu ça. Peut-être que demain, on n’aura rien.Pourtant, les gens ont besoin. On reçoit aussi beaucoup moins des supermarchés que d’habitude, parce qu’ils sont surchargés de travail. Et maintenant, on doit ‘’briber’’ (gratter, glaner, chercher) pour avoir quelque chose. C’est terrible. »
« On ne nous aide pas»
D’autant qu’ils ont constaté que certains jettent même de la nourriture aux conteneurs.
« Des grandes firmes de légumes, par exemple, détruisent du bon, se révolte encore le bénévole. Des palettes complètes. C’est honteux! On se sent impuissants, parce qu’on a déjà téléphoné un peu partout, et il n’y a personne qui nous aide. C’est nous qui devons user de notre temps pour en arriver à récolter un peu. Demain, peut-être qu’on n’aura rien. Et beaucoup d’associations sont dans le cas. »
C’est tout le secteur de l’aide alimentaire qui tente de se débrouiller en ces temps de crise. Mais les besoins de ceux qui ont du mal à se nourrir, eux, restent toujours aussi présents.
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